Au programme ce mercredi : Juste une nuit, d’Ali Asgari, Plus que jamais, de Emily Atef, Les Amandiers, de Valeria Bruni-Tedeschi et Les Femmes du square, de Julien Rambaldi.
Juste une nuit, d’Ali Asgari
Est-ce un hasard si ce film tourné l’an passé à Téhéran et construit autour d’une jeune mère célibataire dégage un tel sentiment d’urgence et d’acuité ? Bien sûr que non. S’il est un cinéma qui sait prendre le pouls de sa société et en sonder les débats les plus vifs (autour de la religion et de la place des femmes, par exemple), c’est bien le cinéma iranien !
Bien sûr, Juste une nuit ne parle pas du mouvement de protestation populaire qui, depuis le 16 septembre, s’élève contre le régime des mollahs suite au décès de Mahsa Amini, après que la police des mœurs l’a arrêtée parce que ses cheveux dépassaient de son voile. Question de timing. Pour autant, le deuxième long métrage d’Ali Asgari résonne comme une alarme. Mieux encore, il dévoile finement, à sa façon, le courage des Iraniennes.
Dès les premières minutes, nous voilà entraîné·es dans une odyssée affolante et affolée, celle de Fereshteh, à peine 20 ans, qui doit cacher son bébé illégitime à ses parents. Vivant à la campagne, ils[…]