De plus en plus de librairies s’affichant comme féministes se créent ces dernières années. Que signifie ce renouveau ? Accompagnement logiquement l’essor que connaît la littérature féministe, ces librairies spécialisées sont aussi un pari risqué économiquement.
« Les étudiants en études de genre ont surnommé ma librairie "le temple" », confie Rosa, propriétaire de la Librairie à soi.e à Lyon, ouverte en octobre 2021. Dès le nom – avec sa référence à Virginia Woolf – la couleur est affirmée : « On propose 99% d’ouvrages écrits pas des femmes. La première table que l’on voit en entrant, est dédiée aux essais féministes. Puis il y a des sous rayons : l’écoféminisme, LGBTQI… Les rayons classiques (romans, BD…) mettent en avant des autrices et j’ai aussi créé quelques rayons spécifiques comme "exploratrices" », décrit Rosa.
Aujourd’hui la majorité des librairies généralistes ont mis en place un rayon « féminismes », mais peu se sont risquées à en faire une spécialité. Parmi les plus connues, on peut citer la parisienne Violette & co (en cours de reprise par un collectif), la lilloise l’Affranchie ou encore Vigna à Nice qui propose surtout des livres d’occasion.
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Parmi les dernières nées, il y a notamment Au Bonheur des dames, une librairie généraliste féministe et LGBT+ ouverte à Toulouse en janvier 2021 par Fatima et Marianne. Respectivement bibliothécaire et psychologue dans la protection de l’enfance, ce couple lesbien avait à cœur d’ouvrir leur librairie engagée, en[…]