Le procès de l’attentat de Nice s’est ouvert ce lundi 5 septembre au Palais de justice de Paris. Sur les 2 457 victimes indemnisées, seulement 865 s’étaient constituées partie civile à la clôture de l’instruction. Un écart conséquent qui s’explique selon l'avocate spécialisé en dommage corporel Sophie Hebert-Marchal, en partie par l’appréhension pour les victimes de se replonger dans le traumatisme, mais aussi par l’éloignement géographique des audiences.
Deux mois après la fin de « V13 » – le procès des attentats du 13 novembre 2015 – ,la grande salle d’audience construite dans l’ancien Palais de justice de Paris s’est remplie à nouveau. Un deuxième procès hors norme, celui de l’attentat de Nice, s’y tient depuis le lundi 5 septembre devant la Cour d’assises spéciale.
C’était il y a six ans, un soir de 14 juillet. Alors que des milliers de familles et de touristes étranger·ères s’entassent sur la célèbre promenade des Anglais pour assister au feu d’artifice, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel s’engage au volant d’un camion sur l’avenue niçoise et fonce dans la foule sur deux kilomètres. En quatre minutes et dix-sept secondes, l’attaque revendiquée par le groupe État islamique fait 86 mort·es, dont quinze enfants, et plus de 450 blessé·es. Et des centaines de personnes traumatisées.
Le procès de cette nuit d’horreur devrait durer plus de trois mois, sans l’auteur des faits, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel ayant été abattu par la police quelques minutes après le début de l’attaque. Aucun co-auteur ni complice sur les bancs des accusés, mais huit personnes soupçonnées d’avoir été reliées à l’organisation de l’attentat seront jugées, dont trois pour « association de malfaiteurs terroristes ». Iels encourent[…]