Choisie pour être porteuse de la flamme olympique, la drag queen Minima Gesté a été ciblée par une vague de harcèlement numérique homophobe et transphobe. La maire de Paris, Anne Hidalgo, a condamné ces propos et a affirmé son soutien total à Minima Gesté.
La maire de Paris Anne Hidalgo a condamné vendredi "les propos homophobes et transphobes" visant la drag queen Minima Gesté, qu'elle a sélectionnée comme porteuse de la flamme olympique lors de son passage dans la capitale, les 14 et 15 juillet. Diffusée mercredi, la vidéo présentant Minima Gesté et ses motivations comme relayeuse de la flamme "a été la cible de nombreux propos homophobes et transphobes que la Ville de Paris condamne sans réserve", a indiqué cette dernière dans un communiqué.
Marion Maréchal Le Pen, tête de liste du parti Reconquête ! aux élections européennes, a également attaqué la drag queen, déclarant jeudi sur le plateau de TF1 : “Cette personne fait des représentations qui sont particulièrement vulgaires, hypersexualisées… Je ne considère pas que c’est une bonne façon de représenter la France aux yeux du monde.”
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La mairie explique avoir choisi Minima Gesté “pour l’aider à porter son message d’amour, d’ouverture et d’égalité”. “Un des messages que j’aimerais beaucoup porter avec ce relais, c’est la fierté de ma communauté que j’apporte avec moi parce qu’il y a dix ans, c’est quelque chose qui n’aurait jamais été possible, avoir une drag queen qui porte la flamme olympique”, a lancé Minima Gesté dans cette vidéo, soulignant que “la visibilité reste un des piliers d’acceptation de la communauté LGBTQIA+”.
“Oui, je suis fière et oui, Paris est fière qu’une drag queen porte la flamme et donc des valeurs de paix et d’humanité”, a déclaré Anne Hidalgo, citée dans le communiqué. L’élue socialiste “apporte son soutien total à Minima Gesté” que l’Hôtel de Ville “aidera dans les suites judiciaires qu’elle pourrait donner” face à “ce harcèlement numérique”.