daniel ramos suUs21vrCXc unsplash
© Daniel Ramos / Unsplash

Sachets de nico­tine ou de tabac chez les jeunes : l'Anses alerte sur des cas d'intoxications

Selon un rap­port de l'Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale (Anses) publié ce jeu­di, les sachets de nico­tine, de tabac ou encore les billes aro­ma­tiques pour ciga­rettes entraî­ne­raient de plus en plus d'intoxications, prin­ci­pa­le­ment chez les enfants et les adolescents.

L'Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale (Anses) tire la son­nette d'alarme face au nombre crois­sant d'intoxications, prin­ci­pa­le­ment d'enfants et ado­les­cents, pro­vo­quées par les sachets de nico­tine, de tabac ou encore les billes aro­ma­tiques pour ciga­rettes. Un bilan des appels aux centres anti­poi­son entre début 2017 et fin 2022 pour ces cinq pro­duits montre que le nombre d'appels "n'a ces­sé d'augmenter depuis 2020" pour les sachets de nico­tine, le snus et les billes aro­ma­tiques, tou­jours selon l'institution."Les enfants et ado­les­cents sont les prin­ci­pales vic­times" d'intoxications après une consom­ma­tion "inten­tion­nelle" qui peuvent conduire à des syn­dromes sévères (vomis­se­ments pro­lon­gés avec risque de déshy­dra­ta­tion, convul­sions…), sur­tout chez les 12–17 ans.

En paral­lèle, l'offre de pro­duits du tabac, connexes – sans tabac mais avec 
de la nico­tine – ou d'arômes pour les pro­duits du tabac "ne cesse de se diver­si­fier" ces der­nières années. Ces nou­veau­tés s'ajoutent à la consom­ma­tion "de pro­duits plus anciens, voire inter­dits", comme le "tabac à mâcher et le snus (tabac en sachet à usage oral)", pré­cise l'agence sani­taire. L'Anses appelle à "une vigi­lance par­ti­cu­lière" sur les sachets de nico­tine sans tabac qui ren­ferment, dans un tis­su per­méable, des fibres de poly­mères impré­gnées de nico­tine et se glissent entre la lèvre et la gen­cive. Malgré une pré­sen­ta­tion proche, ce pro­duit dif­fère du snus, inter­dit en Europe, Suède exceptée.

Face à un nombre de cas "pro­ba­ble­ment sous-​estimé" et une publi­ci­té "impor­tante 
sur les réseaux sociaux ciblant les jeunes
", l'Anses juge "urgent de sen­si­bi­li­ser la com­mu­nau­té édu­ca­tive, les pro­fes­sion­nels de san­té et l'entourage des jeunes aux risques", immé­diats mais aus­si de dépen­dance nico­ti­nique. La coor­di­na­trice de l'étude, Cécilia Solal, exhorte à "un cadre régle­men­taire pour ces pro­duits ren­dus très attrayants pour les jeunes" et jusqu'alors sans "sta­tut clair" ni "aucun contrôle".

Ces pro­duits à base de tabac ou de nico­tine repré­sentent par ailleurs "une nou­velle source d'accidents domes­tiques", par­ti­cu­liè­re­ment les billes aro­ma­tiques à insé­rer dans le filtre de la ciga­rette. De trois en 2020, les appels aux Centres anti­poi­son concer­nant l'ingestion acci­den­telle de ces pro­duits sont pas­sés à 86 en 2022, dans trois quarts des cas pour des enfants de moins de trois ans. Comme "les embal­lages de ces pro­duits com­portent des des­sins de fruits aux cou­leurs vives et ne sont pas munis de fer­me­ture de sécu­ri­té", l'Anses plaide éga­le­ment pour une pré­sen­ta­tion moins attractive.

Lire aus­si I Snus et perles de nico­tine : les ados ciblés, L'Alliance contre le tabac émet une alerte

Partager
Articles liés

Inverted wid­get

Turn on the "Inverted back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.

Accent wid­get

Turn on the "Accent back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.