La plaignante accuse le psychanalyste de lui avoir imposé une fellation en 2001, alors qu’elle était âgée de 17 ans et lui de 53 ans. C’est la troisième plainte connue visant Gérard Miller.
Une femme de 39 ans, elle-même psychanalyste, a porté plainte contre Gérard Miller mardi 20 février, selon les informations du Parisien révélées ce 21 février. Déposée contre X auprès du procureur de la République de Paris, la plainte vise directement le célèbre psychanalyste pour des faits qui se seraient déroulés en 2001, alors que la plaignante avait 17 ans et l’accusé 53 ans. L’avocate de la plaignante, Maître Marie-Paule Pioli, a précisé au quotidien que les faits “ne sont pas prescrits”, la victime étant mineure à l’époque.
Dans sa plainte, l’accusatrice raconte qu’elle était lycéenne lorsqu’elle a rencontré Gérard Miller en 2001. Ils étaient entrés en contact dans le cadre d’un entretien réalisé par la jeune femme pour l’élaboration d’un article destiné au journal de son lycée. Alors accompagnée de deux autres élèves, la plaignante s’est rendue une première fois au domicile parisien du psychanalyste. Un premier contact qu’elle décrit comme bref mais sans accroc. Une deuxième rencontre aurait eu lieu, toujours au sujet de l’article. Cette fois-ci, elles sont deux à se rendre dans le bureau de Gérard Miller. Il leur aurait proposé de les hypnotiser, chose que l’une des lycéennes aurait instantanément refusée, coupant court à l’entretien.
C’est lors de la troisième rencontre que les faits dénoncés auraient eu lieu. La plaignante se serait retrouvée à la table de Gérard Miller et d’autres personnes, dont l’animateur Laurent Ruquier, pour partager un brunch. L’accusé lui aurait ensuite demandé de la suivre à son domicile où il lui aurait imposé une fellation. La plaignante rapporte “un état de sidération totale”.
Deux autres plaintes
Les récentes enquêtes publiées par Elle et Mediapart donnaient la parole à plusieurs femmes accusant Gérard Miller d’agressions sexuelles et de viol, notamment lors de séances d’hypnose. Cette plainte est la troisième connue. Une première plainte a été déposée le 6 février par une femme accusant le thérapeute de l’avoir agressée sexuellement en 1995, selon Mediapart. Une autre femme a porté plainte le 16 février pour avoir vécu un “trou noir”, a rapporté Elle, à la suite de l’absorption d’un thé glacé offert par Gérard Miller à son domicile. La jeune femme raconte qu’elle se serait réveillée dans un lit en culotte, le pantalon baissé, le psychanalyste lui massant le dos, les fesses et les seins.
Gérard Miller dément toutes les accusations à son encontre. Sur X (ex-Twitter), dans une lettre réagissant à l’enquête du magazine Elle, le psychanalyste déclarait n’avoir jamais pratiqué d’hypnose “dans [son] cabinet, avec des patients, et pas davantage à [son] domicile”. Il ajoutait : “Avec toutes les femmes, j’ai la conviction de n’avoir contraint personne, prenant au pied de la lettre tout embarras, tout refus, et ce, tout particulièrement quand je m’engageais sur le chemin de la séduction.”