rousseau
De gauche à droite Gérard Miller et Sandrine Rousseau. © Capture écran Youtube / @ On n'est pas couché et © Greenbox / Wikimedia Commons

Sandrine Rousseau se sent tra­hie “fon­da­men­ta­le­ment” par Gérard Miller, après les accu­sa­tions d’agressions sexuelles le visant

Sandrine Rousseau, qui avait reçu le soutien politique de Gérard Miller, revient dans un entretien pour Elle sur le sentiment de trahison qu’elle a ressenti après les accusations de violences sexuelles visant le psychanalyste.

La députée écologiste Sandrine Rousseau, connue pour son combat féministe, estime mardi 13 février dans le magazine Elle avoir été trahie “fondamentalement” par Gérard Miller, accusé par plusieurs femmes de viols et d’agressions sexuelles, qu’il dément.

Le célèbre psychanalyste et chroniqueur, engagé à gauche auprès de La France insoumise (LFI), a aussi soutenu politiquement la députée écologiste, notamment lors de la campagne des primaires pour l’élection présidentielle en 2021.

Interrogée par Elle, qui a révélé les accusations, pour savoir si elle se sentait trahie, Sandrine Rousseau répond : “Absolument, totalement, fondamentalement.” Elle explique avoir “l’habitude de ces hommes qui viennent s’acheter une crédibilité féministe en s’affichant avec moi.

Après voir lu les articles de Elle sur l’affaire, elle raconte s’être demandé : “Que vont penser les femmes d’avoir vu Gérard Miller s’afficher avec moi ?” Je leur présente mes excuses, même si je ne savais rien.”

À lire aussi I Dix nouvelles femmes témoignent contre Gérard Miller, l’une d’elles va porter plainte

Besoin de temps pour “pouvoir poser une parole qui a du poids”

La députée, qui était surtout amie avec la fille de Gérard Miller, Coralie, avait uniquement réagi jusqu’à présent par un tweet de soutien aux victimes, une semaine après les premières révélations sur l’affaire.

Elle explique avoir eu besoin de temps pour “pouvoir poser une parole qui a du poids. […] C’est un temps pour pouvoir encaisser le choc et poser les mots qui permettent de faire avancer”.

Elle note aussi "une sidération" de la part d'élu·es de la Nupes, qui ont peu réagi sur l'affaire. "C'est plus difficile quand cela arrive au sein de votre famille politique" et "c'est un silence un peu honteux aussi. On n'est pas fiers d'avoir ça chez nous", ajoute-t-elle.

"Je suis très seule"

Sandrine Rousseau remarque que “sur cette question des violences faites aux femmes et du sexisme”, elle n’a “pas grand monde sur qui compter”. “Je suis très seule, dit-elle. C’est comme une espèce de peau de chagrin. Il y a de moins en moins de personnes sur lesquelles s’appuyer. C’est comme une île qui serait gagnée par les eaux.”

Alors que Gérard Miller a beaucoup mis en avant ses positions progressistes notamment à propos de #MeToo et des violences faites aux femmes, elle dit avoir “envie de hurler” et “de lui dire : ‘Vous ne vous rendez pas compte du mal que vous faites, c’est odieux !’”. “Si même les alliés s’avèrent être des agresseurs ou des violeurs potentiels, sur qui s’appuyer ?”, demande-t-elle jugeant que “c’est un combat dans lequel on ne peut compter sur aucun homme”.

Partager
Articles liés
216147 France Danemark Feminine Match amical avril 2019

Celles qui vont faire le show

Cette sélection de onze joueuses, établie d’après les différentes équipes alignées par la coach lors des derniers matchs amicaux et deux ou trois « paris » de Causette, devrait se retrouver sur le terrain.

Inverted wid­get

Turn on the "Inverted back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.

Accent wid­get

Turn on the "Accent back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.