Portraits de Famille 03 ©Fernanda Tafner HD
© Fernanda Tafner

Conférences spec­ta­cu­laires : Hortense Belhôte, objet scé­nique non identifié

Avec ses confé­rences déca­lées, Hortense Belhôte, actrice, autrice et his­to­rienne de l’art, fait sen­sa­tion. On peut aus­si se réga­ler de sa fan­tai­sie en regar­dant Merci de ne pas tou­cher, une web­sé­rie Arte réa­li­sée par Cécilia de Arce, dans laquelle elle décrypte les chefs‑d’œuvre de l’art clas­sique européen.

Elle appelle ça des confé­rences spec­ta­cu­laires. À mi-​chemin entre un Ted‑X qui aurait ava­lé une pilule inter­sec­tion­nelle et la per­for­mance bur­lesque, c’est exac­te­ment de quoi il s’agit. Après avoir ensei­gné dans des écoles de desi­gn, de mar­ché de l’art et des uni­ver­si­tés, ce sacré numé­ro qu’est Hortense Belhôte a fini par se créer une forme sur mesure, à la hau­teur de son humour, de ses convic­tions et de son goût pro­non­cé pour se foutre à poil.

Depuis quelques années, donc, la tru­blionne éru­dite “vul­ga­rise”, ce sont ses mots, l’histoire de l’art. Mais pas seule­ment. Au pro­gramme, il y a, selon les goûts : Une his­toire du foot fémi­nin, des Histoires de graf­feuses, mais aus­si Performeureuses, sur la per­for­mance en danse contem­po­raine, ou encore Et la mar­motte ?, qui approche de façon his­to­rique et socio­lo­gique la mon­tagne. Depuis un an, elle pro­pose éga­le­ment Portraits de famille : les oublié·es de la Révolution fran­çaise, qui revi­site avec un humour déca­pant et une vision toute per­son­nelle (fémi­niste et déco­lo­niale pourrait-​on dire) cette période. 

C’est à celle-​ci que nous avons assis­té avec réjouis­sance. Tantôt dégui­sée en gros coq bleu blanc rouge, tan­tôt d’un simple slip et de cache-​tétons rouges paille­tés façon bur­lesque, Hortense Belhôte, par­tant de son propre arbre généa­lo­gique, redore le bla­son des raté·es, des chelou·es, des hors norme de la Révolution fran­çaise. La Dubarry et Zamor, St George et D’Eon, Thomas Alexandre Dumas et son fils, Jean Amilcar et Mme Royale, Madeleine et Marie Guillemine Benoist, Ourika et Claire de Duras… L’occasion pour vous, tout en chan­tant avec elle en mode karao­ké, d’en apprendre plus sur le fameux che­va­lier d’Éon de la chan­son de Mylène Farmer.

Le tout est agré­men­té de musique, d’un dia­po­ra­ma rigo­lo, super gra­phique et, sur­tout, des vannes de la confé­ren­cière aus­si queer que délu­rée.

Et puisque Hortense Belhôte a la cote en ce moment et pas peur de grand-​chose, appa­rem­ment, elle orga­nise car­ré­ment des escape games dans les allées du musée d’Orsay, à Paris. Une visite des col­lec­tions pas piquée des hannetons.

Pour celles et ceux qui n’auront pas la chance de la décou­vrir sur scène, pour cause de salles très très com­plètes, on peut pro­fi­ter d’elle et de sa fan­tai­sie sur Arte, dans une web­sé­rie tout aus­si mar­rante que le reste, inti­tu­lée Merci de ne pas tou­cher. Un avant-​goût tout à fait délectable.

Pour connaître toutes les dates de tour­née d’Hortense Belhôte, c’est ici. 

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