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© Capture d'écran Youtube

Qui est Kristi Noem, poten­tielle future colis­tière de Trump qui assume de tuer des animaux ?

Gestion cata du Covid-​19, inter­dic­tion de l’avortement, lois anti-​trans… Causette s’est pen­chée sur le pro­fil inquié­tant de Kristi Noem, gou­ver­neure ultra­con­ser­va­trice du Dakota du Sud qui pour­rait bien deve­nir la colis­tière de Donald Trump pour l’élection pré­si­den­tielle de novembre pro­chain.

Quand il s’agit de faire, selon elle, ce qui est “juste” et “bon” pour son pays, Kristi Noem est prête à tout, même au pire. La gou­ver­neure répu­bli­caine du Dakota du Sud, État rural du Midwest amé­ri­cain, pres­sen­tie pour deve­nir la colis­tière de Donald Trump lors de l’élection pré­si­den­tielle de novembre pro­chain, défraye d’ailleurs l’actualité depuis quelques jours. L’occasion pour Causette de se pen­cher sur le pro­fil de cette ultra­con­ser­va­trice de 52 ans qui pour­rait bien deve­nir la vice-​présidente des États-​Unis dans quelques mois. À moins que la récente polé­mique ne fasse voler en éclats ses rêves de Maison-Blanche.

Le bien-​être ani­mal ? Très peu pour elle

À l’origine du scan­dale, un article du Guardian dévoi­lant, le 26 avril, des extraits de ses Mémoires, Pas de retour en arrière : la véri­té sur ce qui ne va pas en poli­tique et com­ment nous fai­sons pro­gres­ser l’Amérique, qui sor­ti­ront le 7 mai aux États-​Unis. Sorte de mani­feste dans lequel l’étoile mon­tante du par­ti répu­bli­cain donne [sa] vision sans filtre de l’Amérique”. Une vision rurale et pro­fon­dé­ment répu­bli­caine où l’usage fré­quent des armes à feu est com­plè­te­ment nor­ma­li­sé et bana­li­sé. C’est ain­si que le quo­ti­dien bri­tan­nique révèle que Kristi Noem a abat­tu, de sang-​froid, plu­sieurs de ses animaux.

Cricket, petite chienne de 14 mois, est la pre­mière vic­time de la poli­ti­cienne. Sans état d’âme, Kristi Noem raconte avec force détails mais sans don­ner de date l’exécution de ce chiot qu’elle jugeait “bon à rien pour la chasse”. Élevée pour la cruelle chasse au fai­san, la jeune Cricket se serait fina­le­ment révé­lée dif­fi­cile à dres­ser. “Je détes­tais cette chienne”, écrit froi­de­ment sa maî­tresse. C’est pour­quoi un jour, après que Cricket a cro­qué les pou­lets d’une voi­sine, Kristi Noem l’emmène dans une car­rière et lui met une balle dans la tête. “Ce n’était pas un tra­vail agréable”, écrit tout de même la Cruella du Dakota, pour­sui­vant et s’enfonçant de plus belle : “mais il fal­lait le faire. Et une fois que c’était fini, j’ai com­pris qu’il fal­lait faire un autre tra­vail désagréable”.

Cricket n’est en effet pas la seule vic­time de Kristi Noem. Un de ses boucs a lui aus­si fait les frais de son mécon­ten­te­ment. Parce qu’il sen­tait mau­vais et qu’il était “méchant” avec ses enfants, elle l’a aus­si ame­né dans la sinistre car­rière. Moins de chance pour le bouc, le bour­reau a dû s’y prendre à deux reprises pour tuer l’animal. Là-​encore, “ce n’était pas un tra­vail agréable, mais il fal­lait le faire”, concède Kristi Noem.

Le port du masque pen­dant le Covid ? Très peu pour elle

L’assassinat de Cricket a pro­vo­qué un tol­lé dans un pays où les chiens sont rois et pour­rait peut-​être même impac­ter le choix de Donald Trump de la choi­sir comme colis­tière. Mais Kristi Noem ne s’est pas démon­tée pour autant. “Les gens recherchent des diri­geants poli­tiques authen­tiques […] qui n’hésitent pas à rele­ver des défis dif­fi­ciles”, argue-​t-​elle dans un long mes­sage pos­té sur X dimanche. Dans un autre post, elle admet même avoir tué trois che­vaux il y a quelques semaines.

Ces aveux meur­triers n’avaient pas pour objec­tif de sou­la­ger sa conscience. Ils s’inscrivent au contraire dans une stra­té­gie poli­tique de la cam­pagne élec­to­rale qui s’annonce, en illus­trant la déter­mi­na­tion sans faille de Kristi Noem. La gou­ver­neure du Dakota du Sud n’a pas peur de se salir les mains pour faire ce qu’elle semble être juste pour l’Amérique, peut-​on lire en sous-​titre. Et cela n’annonce rien de bon si elle accède à la fonc­tion de vice-​présidente du pays en novembre prochain.

La quin­qua­gé­naire, qui a gran­di dans un ranch de son Dakota natal, a déjà prou­vé qu’elle n’avait pas peur d’user d’une poli­tique libé­rale et ultra­con­ser­va­trice depuis son élec­tion en 2018 – puis de sa réélec­tion en 2022 – au poste de gou­ver­neure de l’État du Midwest. Pendant la crise sani­taire du Covid-​19, la gou­ver­neure a ain­si tou­jours refu­sé d’imposer le port du masque ou toute autre res­tric­tion dans les bars ou les res­tau­rants de son État. Suivant la ges­tion catas­tro­phique de la pan­dé­mie de Donald Trump, alors pré­sident du pays, elle s’est éga­le­ment oppo­sée au télé­tra­vail tout comme à limi­ta­tion des ras­sem­ble­ments dans les lieux de culte. Elle a même auto­ri­sé des évé­ne­ments cultu­rels rapi­de­ment trans­for­més en clus­ters géants. Résultat de cette poli­tique de la terre brû­lée : selon Le Guardian, le taux de mor­ta­li­té lié au Covid-​19 dans le Dakota du Sud était par­mi l’un des pires des États-Unis.

L’accès à l’avortement ? Les droits des per­sonnes trans­genres ? Très peu pour elle

En novembre 2018, Kristi Noem est la pre­mière femme à être élue gou­ver­neure du Dakota du Sud. Mais la liste des pre­mières fois s’arrête ici. Point d’avancées sociales avec elle. Bien au contraire. Sur les droits des femmes par exemple, elle se la joue plu­tôt trad­wife – sur sa bio Instagram, les men­tions d’épouse, de mère et de grand-​mère arrivent par exemple avant celle de gou­ver­neure. Et n’ayant jamais caché son désa­mour pour l’IVG, elle a pro­fi­té de la révo­ca­tion de l’arrêt Roe vs Wade en juin 2022 pour en limi­ter dras­ti­que­ment l’accès dans son État. Le Dakota du Sud fut ain­si l’un des pre­miers à inter­dire l’avortement sauf en cas de dan­ger pour la mère.

Kristi Noem s’est aus­si atta­qué aux droits des per­sonnes trans­genres. En février 2022, la gou­ver­neure signe une loi empê­chant les jeunes filles trans à jouer dans des équipes spor­tives fémi­nines à l’école. Un an plus tard, en février 2023, elle signe une loi inter­di­sant les opé­ra­tions chi­rur­gi­cales et les blo­queurs de puber­té aux mineur·es trans­genres. Ce qui revient à les for­cer à détran­si­tion­ner physiquement.

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