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Locaux de MaMaMa. Décembre 2022. ©A.T.

Saint-​Denis : l'association MaMaMa obtient un sur­sis d'un an pour res­ter dans ses locaux

Après des mois de litige entre l'association de lutte contre la pré­ca­ri­té infan­tile et la com­mune de Saint-​Denis, le tri­bu­nal de Bobigny a auto­ri­sé MaMaMa à occu­per pen­dant encore un an et gra­tui­te­ment ses locaux sis dans un entre­pôt que lui avait prê­té la mairie. 

Un sou­pir de sou­la­ge­ment pour les sala­riées et les béné­voles de l'association MaMaMa. Cette jeune struc­ture qui, depuis l'épidémie de Covid-​19, orga­nise des dis­tri­bu­tions pour lut­ter contre la pré­ca­ri­té infan­tile dans la ville de Saint-​Denis, a appris mer­cre­di 15 février qu'elle pou­vait res­ter une nou­velle année dans l'entrepôt de 1200 m² où elle est ins­tal­lée. Après des mois de lutte contre la Société d'économie mixte (SEM) Plaine com­mune déve­lop­pe­ment, l'association MaMaMa vient d'obtenir du juge des réfé­rés de Bobigny « un délai d'un an pour quit­ter spon­ta­né­ment les lieux », et ce, sans payer de loyer.

La fin d'un épi­sode dou­lou­reux pour MaMaMa, qui avait, au début de ses acti­vi­tés, obte­nu l'accord de la Ville de Saint-​Denis et de sa SEM pour uti­li­ser gra­tui­te­ment un de ses locaux dédiés aux asso­cia­tions, avant que la SEM lui demande, à par­tir de décembre 2021, un loyer men­suel de 18 000 euros. Dans l'impossibilité de s'acquitter d'une telle somme, MaMaMa s'était fina­le­ment vue assi­gnée en réfé­ré pour quit­ter les lieux. 

"100 000 mères aidées"

« Nous espé­rons que cette déci­sion de jus­tice per­mette enfin de tra­vailler ensemble, avec tous les acteurs concer­nés, dont les res­pon­sables du dépar­te­ment de Seine-​Saint-​Denis et de la ville de Saint-​Denis, l'enjeu est tel­le­ment impor­tant », déclare à Causette Magali Bragard, pré­si­dente de l'association qui reven­dique avoir déjà aidé 100 000 mères et leurs enfants à accé­der à des pro­duits de pre­mière néces­si­té tels que des couches, des lin­gettes, du lait, mais aus­si des habits ou encore des pous­settes. MaMaMa entend appuyer sa bonne volon­té en écri­vant à la pré­fec­ture ce jeu­di pour « lan­cer un appel offi­ciel » en ce sens. 

De son côté, la SEM a fait savoir dans un com­mu­ni­qué qu'elle pre­nait « acte de la déci­sion [du tri­bu­nal] conforme à l'application du droit, qu'aucune asso­cia­tion, aus­si nobles que soient ses acti­vi­tés, ne peut igno­rer ». Et dit attendre « désor­mais que l'association MaMaMa tire les consé­quences de cette déci­sion pour libé­rer rapi­de­ment les lieux ». Ambiance.

Lire aus­si l Précarité infan­tile : l’association MaMaMa vient en aide aux mères isolées

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