De jeunes adultes passés par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) ont lancé, mardi, un “comité de vigilance” pour peser sur les travaux de la future commission d’enquête parlementaire relative aux dysfonctionnements du système.
“Je me suis engagé sans réserve dans ce collectif parce que je sais que quand on est placé, on ressent très souvent une solitude morale immense, confie Davy Beauvois, 23 ans, à Causette. Ce comité de vigilance que nous créons, c’est d’abord pour leur dire qu’ils·elles ne seront plus jamais seul·es : non seulement on les croit, mais on se bat pour elles et eux, pour qu’ils et elles puissent être placé·es dans de bonnes conditions et dans le respect de leur dignité et leur intégrité.”
Comme Davy, quatre-vingts personnes qui ont été des enfants placé·es et ont, pour la plupart, éprouvé dans leur chair les dysfonctionnements d’un système aujourd’hui à bout de souffle, viennent de rejoindre le “comité de vigilance” lancé mardi 19 mars à l’occasion d’une réunion à Paris. On y retrouve évidemment l’incontournable militant de la protection de l’enfance Lyes Louffok.[…]