Désormais, en Belgique, les couples de fonctionnaires fédéraux·ales auront la possibilité de prendre deux jours de congé après une fausse couche précoce. Une nouveauté en Europe.
Depuis le 3 mai, le Conseil des ministres belge propose un “congé de circonstances” de deux jours en cas de fausse couche et ce pour les deux parents, rapporte le quotidien De Morgen.
Cette décision ne s’applique toutefois qu’aux fonctionnaires fédéraux·ales, qui sont environ 65 000, et elle n’est valable que si la femme était enceinte de moins de 180 jours, soit environ six mois. Au-delà, les parents bénéficient du congé de maternité, de naissance ou parental. Par ailleurs, pour bénéficier de ces congés, la grossesse doit avoir été signalée à l’employeur·euse au préalable, ce qui exclut de nombreux cas de fausses couches survenus avant les trois mois de grossesse durant lesquels celle-ci est généralement gardée secrète.
La Belgique à l’avant-garde
Selon le quotidien De Morgen "le gouvernement fédéral belge est le premier en Europe à reconnaître la douleur du partenaire en cas de fausse couche précoce". "Bien sûr, le nombre de jours est symbolique. La douleur et la tristesse durent beaucoup plus longtemps", explique toutefois la ministre belge Petra de Sutter, qui affirme vouloir "briser un tabou".
Des avancées juridiques, qui prennent en compte les deux membres du couple, s’observent ailleurs à l’international depuis plusieurs mois : en Écosse, les deux partenaires bénéficient de trois jours de congé suite à une fausse couche et en Nouvelle-Zélande les congés s’étendent jusqu’à trois jours également, quel que soit le stade de la grossesse, y compris en cas de fausse couche dans le cadre d’une gestation pour autrui ou d’un projet d’adoption à la naissance. Enfin, en Californie, les entreprises sont contraintes d’octroyer jusqu’à cinq jours de repos, payés ou non.
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En France, il y a encore du chemin à faire : depuis le mois de janvier, la loi permet aux salariées de prendre un arrêt maladie sans délai de carence mais il ne concerne pas le ou la partenaire concerné·e.