Lhémicycle du Sénat français en septembre 2009
Hémicycle du Sénat © wikimedia creative commons

Fausse couche : le Parlement vote la loi amé­lio­rant l'accompagnement des fausses couches, après un ultime vote au Sénat

Une pro­po­si­tion de loi visant à amé­lio­rer l'accompagnement et la prise en charge de ces couples confron­tés à une fausse couche a été adop­tée jeu­di par le Parlement.

En France, 200.000 femmes subissent chaque année une inter­rup­tion spon­ta­née de gros­sesse. Une pro­po­si­tion de loi visant à amé­lio­rer l'accompagnement et la prise en charge de ces couples confron­tés à une fausse couche a été adop­tée jeu­di par le Parlement, après un ultime vote au Sénat.

« Nous avons su nous ras­sem­bler pour faire avan­cer les droits des femmes. Fier de ce pro­grès majeur et de l’unanimité obte­nue au Parlement ! », s'est féli­ci­té François Braun, le ministre de la Santé sur Twitter. « Je me féli­cite de ce tra­vail trans­par­ti­san. L’égalité femmes/​hommes ras­semble au-​delà des cli­vages », a abon­dé Isabelle Rome, ministre délé­guée à l'égalité entre les femmes et les hommes, sur le même réseau social.

Le texte, ini­tié par la dépu­tée Modem Sandrine Josse, ins­taure la créa­tion d'un par­cours fausse couche par chaque agence régio­nale de san­té (ARS), à par­tir du 1er sep­tembre 2024. Il doit per­mettre d'associer des professionnel·les de la san­té et des psy­cho­logues hospitalier·ères et libéraux·les, dans le cadre d’une approche plu­ri­dis­ci­pli­naire visant à mieux accom­pa­gner les femmes et leur partenaire. 

Un arrêt mala­die rémunéré

Les sages-​femmes pour­ront désor­mais adres­ser des patientes dans le cadre du dis­po­si­tif Mon Parcours Psy dans toutes les situa­tions où cela semble néces­saire (fausse couche, gros­sesse, dépres­sion post-​accouchement…). Le ou la par­te­naire d’une patiente ayant subi une fausse couche pour­ra aus­si être adressé·e vers ce dispositif.

Le texte créé éga­le­ment un arrêt mala­die rému­né­ré sans jour de carence pour une femme ayant subi une fausse couche, à la dif­fé­rence d’un arrêt mala­die clas­sique. Cette mesure doit s'appliquer au plus tard début 2024. Elle concer­ne­ra les assu­rées du sec­teur pri­vé, les agentes de la fonc­tion publique, les pro­fes­sions indé­pen­dantes et les non-​salariées agricoles.

Enfin, les sénateur·trices ont intro­duit dans le code du tra­vail une pro­tec­tion contre le licen­cie­ment pour les femmes confron­tées à une fausse couche tar­dive, pen­dant les 10 semaines qui la suivent, sur le modèle de la pro­tec­tion contre le licen­cie­ment des femmes dont le congé mater­ni­té prend fin.

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