Ce mois-ci, Dr Kpote revient sur l'expo VIH/sida, l’épidémie n’est pas finie ! au Mucem, à Marseille, pour en critiquer le peu de place qui a été accordé aux femmes, qu'elles soient malades ou militantes.

Pour celles et ceux qui, comme moi, ont milité contre le sida dans les années 1980–1990, l’exposition VIH/sida, l’épidémie n’est pas finie ! au Mucem, à Marseille, était attendue au tournant. L’entrée au musée d’une lutte pouvant l’inscrire définitivement dans le passé, les commissaires ont balayé ce risque par le choix du titre, qui prend toute sa valeur au regard de l’objectif « Zéro nouvelle contamination pour 2030 ». En tout cas, voir l’histoire du combat contre le VIH exposée aux regards des nouvelles générations, immortalisée sur les murs d’un haut lieu de la culture, prouve bien que ce virus a eu une incidence sociale et politique majeure dans nos vies.
Sur place, j’ai passé beaucoup de temps devant les premiers écrans diffusant pêle-mêle la panique morale suintant des discours des politiques ou des présentateur·rices des JT de l’époque, les images de l’énorme die in1 rue de Rennes pour la Journée mondiale de lutte contre le sida du 1er décembre 1994, la[…]
- Forme de manifestation dans laquelle les participant·es simulent la mort.[↩]