Les récents soupçons de maltraitance et l’empoisonnement d’une petite fille de onze mois ont mis en exergue la situation alarmante du secteur de la petite enfance. Pour Causette, Véronique Escames, co-secrétaire générale du Syndicat national des professionnel·les de la petite enfance (SNPPE), revient sur la crise que subit le secteur depuis de nombreuses années.
Après l’empoisonnement mortel d’une fillette de onze mois pour lequel une professionnelle de la petite enfance titulaire d'un CAP est soupçonnée, le 22 juin dernier dans une crèche lyonnaise de la structure People & Baby, le groupe privé fait à nouveau face à des soupçons de maltraitance, a rapporté France info ce mardi 12 juillet. Dans les Yvelines, une maman accuse en effet une employée d’une crèche d’avoir violemment secoué son fils de deux ans.
À l’image du scandale qui a secoué les Ehpad au début de l’année, ces faits, s'ils restent rarissimes, viennent jeter une lumière crue sur la crise que traverse depuis plusieurs années le secteur de la petite enfance. Alors qu’en septembre 2020, le rapport gouvernemental des 1 000 premiers jours – mené par le secrétaire d’État chargé de l’Enfance et des familles, Adrien Taquet et le pédopsychiatre Boris Cyrulnik – prévoyait d’améliorer les conditions d’accueil des enfants et les conditions de travail des professionnel·les qui s’occupent d’eux·elles, les collectifs et syndicats tirent aujourd’hui la sonnette[…]