L’enseignement catholique souhaite un meilleur "encadrement" de la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) suite au décès d'un élève de 5ème dans un collège privé, après un malaise vagal post-vaccinal.
Le secrétariat général de l’enseignement catholique recommande aux collèges catholiques sous contrat de "suspendre" la campagne de vaccination contre le papillomavirus, par "motif de précaution" après le décès d’un collégien, a‑t-il indiqué dans un communiqué. Le garçon avait fait une chute à la suite d'un malaise post-vaccinal. "On n’est pas opposés à la vaccination, mais il s’est passé un événement dramatique, et il me semble qu’à la fois par respect vis-à-vis de la famille mais aussi en invoquant le motif de précaution, il est nécessaire de suspendre cette vaccination", a déclaré Philippe Delorme, à la tête du secrétariat. Il dit attendre "les résultats des investigations" et réclame au ministre de la Santé et l’ARS davantage de moyens d'"encadrement", pour que "les conditions de vaccinations garantissent à 100 % que ce drame ne puisse jamais se reproduire". Il souhaite plus de personnel dédié "pour mieux surveiller et accompagner les élèves susceptibles de faire un malaise vagal".
L'un des vaccins les plus sûrs
Le 19 octobre, un élève de 5ème du collège Saint-Dominique à Saint-Herblain près de Nantes (Loire-Atlantique) a fait une lourde chute qui a provoqué un traumatisme crânien, à la suite d'un malaise survenu quinze minutes après une vaccination contre le papillomavirus au sein de son établissement, avait indiqué l’Agence régionale de santé (ARS) des Pays-de-la-Loire. L’ARS, qui exclut tout lien entre le vaccin et le malaise, avait annoncé la mort, le 27 octobre, de l’adolescent. Une enquête dont les résultats sont attendus le 8 novembre a été diligentée. De son côté, le parquet de Nantes a ouvert une enquête pour homicide involontaire.
De son côté, l'infectiologue Gilles Pialoux a rappelé, sur Europe1, que ce vaccin fait partie des plus sûrs, avec plus de 300 millions de doses administrées ces quinze dernières années dans le monde et une efficacité qui n'est plus à prouver. Il a dissipé toute inquiétude : "Si vous faites un malaise à la descente d'un train, on ne va pas, par précaution, arrêter tout le réseau ferroviaire."
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