Aurore Bergé a jugé, dimanche 14 janvier, "odieux" les propos de Gérard Depardieu diffusés en décembre à la télévision. Elle défend par ailleurs qu'Emmanuel Macron n'a aucunement exprimé du "soutien" aux paroles misogynes de l'acteur.
La ministre à l’Égalité femmes-hommes et à la Lutte contre les discriminations – bien qu’elle désapprouve les propos tenus par Gérard Depardieu – semble se boucher les oreilles quant au soutien d’Emmanuel Macron pour l’acteur. Le chef de l’État est critiqué par les associations féministes pour avoir apporté, en décembre, son soutien à la star de cinéma, mise en examen pour viols et visé par trois plaintes pour agression sexuelle ou viol.
Emmanuel Macron avait notamment dénoncé une “chasse à l’homme” contre Gérard Depardieu, un “immense acteur” qui “rend fière la France”, quelques jours après la diffusion d’un documentaire choc sur France 2 truffé de remarques insultantes, à caractère sexuel, de l’acteur.
Interrogée dimanche sur LCI sur ce soutien porté par le chef de l’État, Aurore Bergé a affirmé ne pas avoir “entendu le président de la République dire que les propos qui avaient été tenus par Gérard Depardieu méritaient un quelconque soutien et une quelconque défense”.
“Les propos qu’il [Gérard Depardieu, ndlr] a tenus dans une émission sont des propos qui sont odieux, inacceptables. Point. Il n’y a rien à défendre dans les propos qui ont été les siens et personne ne les a défendus, personne évidemment dans le gouvernement, ni le président de la République”, a ajouté la ministre à l’Égalité femmes-hommes. “La question, c’est surtout comment on agit” sur les féminicides et sur les agressions sexuelles, a‑t-elle souligné.
Interrogé sur le même sujet sur BFM-TV, le secrétaire national des communistes Fabien Roussel a pour sa part estimé que “le président de la République a commis une faute grave” en affichant son soutien à Gérard Depardieu. “Il a voulu faire diversion au lendemain du vote sur l’immigration”, a‑t-il affirmé.
Des manifestations lancées par des associations féministes ont eu lieu dans plusieurs villes de France jeudi soir contre le “vieux monde sexiste” et le soutien affiché à Gérard Depardieu par Emmanuel Macron, également critiqué après l’annonce du nouveau gouvernement en raison de l’absence de femmes aux postes régaliens.
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