L’État américain du Dakota du Nord a ratifié lundi une loi interdisant tout avortement « dès la conception ». Le texte prévoit certaines exceptions, notamment si la grossesse présente de graves risques pour la santé de la mère ou si elle découle d'un cas de viol ou d'inceste.
![États-Unis : le Dakota du Nord interdit la quasi-totalité des avortements 1 a protester holding a sign that reads protect women's rights](https://www.causette.fr/wp-content/uploads/2023/04/eiggopbmdga-682x1024.jpg)
Nouveau recul pour les droits des femmes aux États-Unis. Le gouverneur républicain du Dakota du Nord a signé, lundi 24 avril, une loi qui interdit la quasi-totalité des Interruptions volontaires de grossesses (IVG) dans cet État faiblement peuplé (environ 800 000 habitants) du nord du pays. Pratiquer tout avortement est désormais interdit « dès la conception », avec quelques exceptions, notamment si la grossesse pose de graves risques pour la santé de la mère. Une dérogation est également prévue jusqu'à six semaines de grossesse si celle-ci découle d'un cas de viol ou d'inceste, selon Le Parisien.
Selon le quotidien, le gouverneur républicain Doug Burgum du Dakota du Nord a affirmé dans un communiqué que « cette loi clarifie et affine la loi existante de l'État », dont l'application a été déclenchée par la suppression du droit fédéral à l'avortement en juin 2022. Le texte vise aussi directement les médecins. Ceux qui iront à l'encontre de cette loi encourent désormais jusqu'à cinq ans de prison.
Quinze États ont interdit le droit à l’avortement
Depuis juin 2022 et la décision de la Cour suprême américaine, une quinzaine d'États ont interdit l'avortement sur leur sol. Le 13 avril, le Parlement de Floride a, lui, proscrit l'avortement au-delà de six semaines de grossesse. Une décision que la Maison-Blanche a fustigée comme étant « extrême et dangereuse ».
Cette nouvelle loi du Dakota du Nord s’inscrit dans un contexte de tension sur l’accès à l’avortement aux États-Unis. Vendredi, la Cour suprême a décidé de maintenir pour l'instant l'accès à une pilule abortive utilisée pour plus de la moitié des IVG dans le pays, suspendant des restrictions décidées par des tribunaux inférieurs et offrant un répit temporaire aux défenseur·ses du droit à l'avortement. Cette décision de la Cour suprême signifie notamment que les Américaines peuvent continuer pour le moment à recevoir par voie postale la mifépristone, le nom de la pilule abortive, dans les États où l'IVG reste légal, qui sont pour la plupart démocrates.
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