Vous ne saviez que faire de votre soirée du mercredi 15 mai ? Ne cherchez plus ! Le nouveau film de Roman Polanski, The Palace, s’est trouvé un distributeur français et sortira en salles dans moins de deux mois, donc. On nous dit dans l’oreillette que l’Académie des César grave déjà des statuettes.
Alertez les médias, déroulez le tapis rouge, cachez les (jeunes) actrices : le nouveau film de Roman Polanski, The Palace, sortira en France le 15 mai prochain. Cette comédie dramatique – avec Fanny Ardant, John Cleese et Mickey Rourke – ne semble cette fois pas s’inspirer du passif de l’auteur qui, rappelons-le, avait réalisé en 2019 J’accuse, adaptation de l’affaire Dreyfus qui n’était pas sans opérer des parallèles avec “l’acharnement” judiciaire dont se dit victime Roman Polanski. Ce dernier est accusé par douze femmes – la plupart mineures au moment où se seraient déroulés les faits – de viol ou d’agression sexuelle et a été condamné aux États-Unis pour le viol en 1977 de Samantha Geimer, alors âgée de 13 ans. J’accuse lui avait valu en 2020 le César de meilleur réalisateur.
Judith Godrèche peut s’égosiller tant qu’elle le souhaite donc, il y aura toujours de la place dans la grande famille du cinéma français pour la figure de proue des prédateurs sexuels acclamés. Peut-être Emmanuel Macron jugera-t-il bon de témoigner à nouveau son soutien à un immense réalisateur victime, comme Gérard Depardieu, d’une “chasse à l’homme” déplorable.
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En septembre dernier, The Palace était sélectionné hors compétition à la Mostra de Venise, où certaines critiques ont littéralement qualifié de “merde” cette pseudocomédie “obsédé[e] par les excréments du chihuahua de Fanny Ardant”. Il sera aujourd’hui présenté en France par Swashbuckler Films, “distributeur de vieux films” comme l’indique la bio X de la structure, une appellation qui sied au réalisateur de 90 ans et des poussières.
Pendant ce temps, Love Lies Bleeding – romance lesbienne sur fond de body building avec Kristen Stewart (!!!) –, également présentée à Venise, peine à trouver un distributeur pour sortir en salles en France. Préférer un énième long-métrage ampoulé d’un réalisateur condamné pour viol à l’œuvre d’une jeune réalisatrice mettant en scène une Kristen Stewart trempée de sueur… La honte !
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