Les ventes des livres d'Annie Ernaux ont été multipliées par dix depuis l'annonce, la semaine dernière, de l'obtention par l'autrice française du prix Nobel de littérature.
Un véritable événement. Moins d'une semaine après l'attribution du prix Nobel de littérature à Annie Ernaux, les ventes de l'autrice s'envolent. Elles ont été multipliées par dix, rapportent ce mercredi BFMTV et Le Figaro, s'appuyant sur les données du Syndicat de la librairie française (SLE).
L'engouement pour l'œuvre de l'écrivaine de 82 ans concerne presque l'ensemble de ses ouvrages disponibles dans les librairies, note le quotidien. S'appuyant sur le dernier panel GfK, qui mesure les ventes de livres sous leur format physique, communiqué au groupe Madrigall (Gallimard, Flammarion et Les Éditions de Minuit), Le Jeune Homme, son dernier roman publié en mai dernier, s'est vendu à plus de 6200 exemplaires en France la semaine du lundi 3 au samedi 8 octobre, contre 665 exemplaires la précédente. Un dynamisme semblable pour La Place, qui s'est écoulé à 4800 exemplaires contre 840 la semaine précédente, et L'Événement, avec 2500 copies vendues contre 300 auparavant.
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900.000 réimpressions
L'« effet nobel » est le même sur internet. Sur le site de la Fnac, la plupart des éditions poche des romans d'Annie Ernaux, des Années à L'Événement en passant par La honte, Passion simple et Une femme, sont en rupture de stock et ne pourront être expédiés qu'à partir du 18 octobre. Idem sur Amazon, où les ouvrages ne sont soit plus disponibles, soit seulement dans un à deux mois comme pour Les armoires vides.
Dès l'annonce du prix Nobel de littérature, dont les délibérations se tiennent dans le secret, Madrigall a lancé la réimpression de 900.000 exemplaires des livres de l'ancienne professeure de littérature. Un défi, alors que le secteur de l'édition connaît une grave pénurie de papier. « Nous n'imprimons jamais avant d'être sûr que notre auteur obtienne bien le Prix… Dès l'annonce jeudi, nous avons activé la machine pour assurer un premier envoi des titres réimprimés dès la fin de cette semaine » a expliqué Bruno Caillet, directeur de la diffusion du groupe Madrigall, au Figaro. De quoi satisfaire tous·tes les nouveaux·lles lecteurs·trices qui se sont découvert une passion (simple) pour Annie Ernaux.
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