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© Misbahul Aulia / Unsplash

Catastrophes cli­ma­tiques : 43,1 mil­lions d’enfants déplacés

Inondations, tem­pêtes, séche­resses, incen­dies… En six ans, 43,1 mil­lions d’enfants ont dû fuir leur domi­cile, révèle une étude de l’Unicef.

20 000 : c’est le nombre d’enfants qui, chaque jour, doivent quit­ter leur vie en rai­son d’une catas­trophe cli­ma­tique. Des phé­no­mènes extrêmes qui, entre 2016 et 2021, ont pro­vo­qué le dépla­ce­ment interne de 43,1 mil­lions d’enfants à tra­vers quarante-​quatre pays, relève une étude de l’Unicef publiée le 6 octobre.

Selon cette étude, la Chine et les Philippines font par­tie des pays qui ont enre­gis­tré le plus grand nombre abso­lu de dépla­ce­ments d’enfants, en rai­son de leur expo­si­tion à des condi­tions météo­ro­lo­giques extrêmes, de l’importance de leur popu­la­tion infan­tile et des pro­grès réa­li­sés en matière d’alerte pré­coce et de capa­ci­tés d’évacuation. Mais si l’on se rap­porte à la popu­la­tion enfan­tine totale, ce sont les enfants des petits États insu­laires, tels que la Dominique et le Vanuatu, qui ont été les plus touché·es par les tem­pêtes, tan­dis que les enfants de Somalie et du Soudan du Sud ont été les plus touché·es par les inondations.

“Pour ceux qui sont obli­gés de fuir, la peur et les réper­cus­sions engen­drées par de telles catas­trophes peuvent être par­ti­cu­liè­re­ment dévas­ta­trices, avec l’inquiétude de savoir s’ils pour­ront un jour ren­trer chez eux, reprendre l’école ou s’ils seront contraints de par­tir à nou­veau. Le dépla­ce­ment leur a peut-​être sau­vé la vie, mais c’est un chan­ge­ment très désta­bi­li­sant. À mesure que les effets du chan­ge­ment cli­ma­tique s’intensifient, les dépla­ce­ments liés au cli­mat s’intensifient eux aus­si”, a réagi Catherine Russel, direc­trice géné­rale de l’Unicef.

Au moins 113,5 mil­lions d’enfants concer­nés dans les trente ans

À elles seules, les inon­da­tions et les tem­pêtes ont pro­vo­qué 40,9 mil­lions – soit 95 % – de dépla­ce­ments d’enfants enre­gis­trés entre 2016 et 2021, en par­tie car elles font l’objet d’un meilleur signa­le­ment et d’évacuations plus pré­ven­tives. Sur la même période, les séche­resses ont pro­vo­qué plus de 1,3 mil­lion de dépla­ce­ments internes d’enfants – la Somalie comp­tant, là aus­si, par­mi les pays les plus tou­chés. Tandis que les feux de forêt, qui ont notam­ment sévi au Canada, aux États-​Unis et en Israël, sont à l’origine de 810000 dépla­ce­ments d’enfants, dont plus d’un tiers pour la seule année 2020. 

Des dépla­ce­ments qui, selon l’étude de l’Unicef, sont voués à s’intensifier à mesure du chan­ge­ment cli­ma­tique. D’après les modé­li­sa­tions réa­li­sées par l’agence des Nations unies, sur la base des don­nées cli­ma­tiques actuelles, les inon­da­tions flu­viales pour­raient entraî­ner la fuite de près de 96 mil­lions d’enfants au cours des trente pro­chaines années. Quant aux vents cyclo­niques et aux ondes de tem­pête, elles pour­raient dépla­cer res­pec­ti­ve­ment 10,3 mil­lions et 7,2 mil­lions d’enfants, sur la même période. Et encore, pré­vient l’Unicef, “les évé­ne­ments météo­ro­lo­giques extrêmes étant plus fré­quents et plus graves en rai­son du chan­ge­ment cli­ma­tique, il est presque cer­tain que les chiffres réels seront plus élevés”.

Lire aus­si I À LA COP 27, LA CARAVANE AFRICAINE POUR LE CLIMAT FAIT ENTENDRE LA VOIX DES POPULATIONS EN PREMIÈRE LIGNE DE LA CATASTROPHE CLIMATIQUE

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