Après avoir été lâchée par la Banque Populaire pour défaut de participation à des courses durant son congé maternité, la skipper vise à nouveau une place au départ de la prochaine course du Vendée Globe grâce à un accord avec la marque de cosmétiques provençale.
Un beau coup de communication pour L'Occitane en Provence : la marque de cosmétiques a confirmé jeudi 19 avril qu'elle devient le sponsor de Clarisse Crémer pour le Vendée Globe 2024, confirmant ainsi une information du Télégramme révélée fin mars. C'est donc le soulagement pour la navigatrice de 33 ans, qui pourra bel et bien s'élancer le 10 novembre 2024 dans cette course en solitaire sans escale, après s'être vue lâcher par son sponsor Banque Populaire début février.
« Je suis particulièrement heureuse et fière de pouvoir débuter cette nouvelle aventure avec L’Occitane en Provence », a commenté dans un communiqué commun avec la marque celle qui, lors de la précédente édition de la course en 2020, était devenue la femme la plus rapide de « l'Everest des mers ». « La ligne de départ du Vendée Globe est encore loin, a‑t-elle ajouté. les défis à relever encore nombreux mais je mets toute mon énergie à la réussite de ce projet pour prouver qu’avec de l’envie, de la détermination et les bons partenaires, on peut rendre la société, les entreprises et le sport plus équitables. »
Au début de l'année, le groupe bancaire avait choisi de se séparer de la navigatrice en raison de la pause sportive de Clarisse Crémer lors de son congé maternité, dans un contexte où il faut obtenir de bons résultats dans plusieurs courses en amont du Vendée Globe pour pouvoir se qualifier. Cette décision avait été critiquée par bon nombre d'acteur·rices de la voile, jusqu'à la ministre des Sports. « C'est une immense navigatrice, elle est capable de faire des choses immenses, il faut vraiment que la maternité puisse rentrer dans la voile, et de plain-pied dans l'organisation du sport », avait soutenu Amélie Oudéa-Castéra.
Alors que Clarisse Crémer a également pu bénéficier du soutien du champion de la voile britannique Alex Thomson, qui a racheté le voilier Imoca sur lequel elle navigue, c'est la Banque Populaire qui apparaît comme la grande perdante de cette affaire : après avoir un temps souhaité trouver un autre skipper à sponsoriser, la banque, soupçonnée de sexisme, a préféré se retirer purement et simplement du Vendée Globe.
