brown and white concrete stairs
©Vadim Babenko

Pays-​Bas : le pre­mier ska­te­park dédié aux femmes et aux LGBTQ+ a ouvert ses portes à Amsterdam

Un ska­te­park dédié aux femmes et aux per­sonnes LGBTQ+ vient d’ouvrir ses portes à Amsterdam. Le lieu, l'un des pre­miers du monde, relance le débat sur la non-mixité. 

À Amsterdam, un nou­veau ska­te­park vient d’être inau­gu­ré en août. Rien de ren­ver­sant jusque-​là sauf qu’il s’agit de l’un des pre­miers au monde à être dédié aux femmes et aux per­sonnes LGBTQ+. Fruit d’une col­la­bo­ra­tion entre les asso­cia­tions Women Skate The World et New Wave Skate qui pro­meuvent le skate fémi­nin et queer au Pays-​Bas, l’endroit se veut être un espace d’inclusion per­met­tant aux femmes et aux per­sonnes LGBTQ+ de pou­voir ska­ter libre­ment dans un uni­vers d’ordinaire mas­cu­lin où règne encore une cer­taine culture machiste, mais aus­si du sexisme, de l’homophobie et de la transphobie. 

De prime abord, on se dit qu’il est quand même bien triste de devoir pas­ser par la non-​mixité pour pou­voir avoir l’espace de rou­ler comme bon nous semble sans avoir à entendre des réflexions sexistes et autres conseils pater­na­listes. Il est vrai que les repré­sen­tions fémi­nines et queer ne courent pas les rampes dans les ska­te­park mais can­ton­ner pour autant les femmes et les per­sonnes LGBTQ+ dans un espace res­treint permettra-​t-​il vrai­ment de faire avan­cer l’égalité en la matière ? Le gérant du lieu, Zonne Zuijderland, a pré­ci­sé auprès de l’AFP que si le ska­te­park est dédié à l'origine aux femmes et à la com­mu­nau­té LGBTQ+, il ne sera pas for­mel­le­ment inter­dit aux hommes cis-​hétéro, mais sera au contraire ouvert à tous et toutes peu importe le genre. 

Et quid des premier·ières utilisateur·trices ? Pour l'heure, ils·elles paraissent satisfait·es. « J’ai l’impression de pou­voir apprendre à ska­ter sans l’ambiance désa­gréable d’un ska­te­park public », sou­ligne ain­si Tem, un appren­ti ska­teur, auprès du média Komitid. On peut en effet se réjouir que cette ini­tia­tive per­mette d’attirer de nouveaux·elles adeptes qui n'auraient pas for­cé­ment osé com­men­cer dans un espace mixte mais espé­rons tout de même, qu’un jour, il soit natu­rel et nor­mal pour les femmes et les per­sonnes LGBTQ+ de pra­ti­quer dans n’importe quel ska­te­park sans se faire rou­ler sur les pieds.

Lire aus­si I Non mixi­té : divi­ser pour mieux lutter ?

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