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De gauche à droite : Isabelle Motrot, Béatrice Barbusse, Brigitte Henriques, Najat Vallaud-Belkacem, Marie Barsacq.

On vous raconte la jour­née Causette "Sport : la (belle) revanche des femmes !"

À l’occasion de la sortie de son hors-série « Femmes et Sport », Causette a organisé vendredi 24 juin une journée d'échanges consacrés à la place des femmes dans le milieu sportif et aux représentations que les Français·es ont du sport féminin.

Des expert·es et des passionné·es de sport. Ce vendredi 24 juin, Causette a réuni pour une journée de tables-rondes du beau monde pour dresser les constats et dessiner les perspectives de la place des femmes dans le sport, à l'occasion de la sortie d'un numéro hors-série dédié aux sportives - amatrices comme professionnelles - et au moment où trois grandes compétitions sportives féminines internationales vont rythmer l'année : l'Euro féminin de football qui débute le 6 juillet en Angleterre, la Coupe du monde féminine de rugby qui commence en octobre en Nouvelle-Zélande et l'Euro féminin de handball en novembre, entre Slovénie, Monténégro et Macédoine du Nord.

Pour démarrer cette journée, Romain Lejeune, responsable des études du groupe TF1 est venu présenter les résultats d'une étude étude exclusive sur la perception que les Français·es ont du sport féminin, menée par TF1 et Causette. Réalisée sur un échantillon représentatif de 694 répondant·es de 18 à 64 ans, elle permet de mesurer le chemin parcouru en termes de légitimité du sport féminin. Parmi les chiffres clés, 91% des Français·es estiment ainsi que les sportives de haut niveau devraient être aussi bien payées que leurs confrères. Ou encore que 72% des personnes interrogées aimeraient voir davantage de sport féminin à la télévision. Retrouvez d'autres chiffres essentiels de cette étude dans ce thread Twitter et plus encore dans notre numéro hors-série, actuellement en kiosques.

La matinée s'est poursuivie avec une table ronde regroupant des intervenantes de haute volée : Brigitte Henriques (présidente du Comité national olympique et sportif français) ; Béatrice Barbusse, (sociologue du sport, enseignante-chercheuse à l’université de Créteil, ancienne handballeuse de haut niveau) ; Najat Vallaud-Belkacem (ex-ministre
de la Ville, de la Jeunesse et des Sports) et Marie Barsacq (directrice Impact
et Héritage du Comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024) avaient une heure pour débattre d'un sujet qui aurait pu nécessiter une journée entière : sport, la fin du sexisme ?

L'occasion pour Béatrice Barbusse de faire rire l'assistance lorsqu'elle révèlera que lorsque la ministre Najat Vallaud-Belkacem a instauré des quotas de parité de 40% de femmes dans les instances dirigeantes des fédérations sportives, elle a laissé faire à la fédé de hand une mauvaise interprétation de la loi, qui concernait seulement les instances nationales : « Pour se mettre en conformité avec la loi, la fédé de hand a modifié son règlement en stipulant que ces 40% devaient aussi se retrouver dans les instances régionales et départementales, et je me suis bien gardée de signifier qu'on n'y était pas obligé », a-t-elle précisé. Vous pouvez revivre cette table ronde dans ce thread Twitter.

La première table ronde de l'après-midi s'est intéressée au rôle de la presse et des diffuseurs, avec cette question : sport féminin, un pari risqué pour les médias ? Pour en débattre, Julien Millereux, directeur des sports du groupe TF1 ; Géraldine Pons, directrice des sports d'Eurosport France ; Carole Bienaimé Besse, membre de l’Arcom et Dominique Courdier, rédacteur en chef du média spécialisé News Tank Football.

Au programme : la lutte pour visibiliser le sport féminin et lui faire de la place à la télévision, la radio ou dans la presse écrite, alors que le sondage présenté dans la matinée montre que le public est demandeur. D'ailleurs, a témoigné Julien Millereux de TF1, cela fonctionne puisque la diffusion de la coupe du monde féminine de football sur la chaîne en 2019 a réuni 10 millions de téléspectateur·rices. Mais cette table ronde a également été l'occasion de revenir sur la déflagration suscitée par le documentaire Je ne suis pas une salope, je suis journaliste de Marie Portolano sur le sexisme que subissent les journalistes sportives. Par ici l'intégralité de notre thread Twitter sur cette table ronde.

Enfin, cette journée s'est conclue sur un débat intitulé : la femme est-elle l'avenir des équipementiers sportifs ? Pour y répondre, nous avons accueilli Magali Tézenas du Montcel, déléguée générale de Sporsora (une association regroupant les acteur·rices économiques du sport) ; Aude Fraïoli-Marçal, responsable communication de Wilma, une jeune marque qui a fait le pari de se lancer dans les cuissards menstruels pour femmes cyclistes, et Ségolène Giraudier, à la tête de la branche européenne de Pantys, une marque de culottes menstruelles qui a développé une collection de vêtements pour s'exercer pendant ses règles.

Parler des équipementiers sportifs, c'est s'intéresser à la fois aux tenues adaptées pour les sportives, qu'elles soient amatrices ou professionnelles, et au rapport entre les athlètes et les marques qui les sponsorisent. « Les fans de sport sont de plus en plus exigeants sur le fait d’avoir des femmes athlètes dans les campagnes de pub. Les marques sont donc très vigilantes à intégrer de plus en plus de femmes sportives dans leur équipe d’ambassadeurs », observe ainsi Magali Tézenas du Montcel. Vous pouvez retrouver l'intégralité du live-tweet par là.

Lire aussi l Hors-série n° 20 l Spécial sport féminin

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