yit9ho8urpa
© Dima Solomin

Réseaux sociaux : bien­tôt la fin des publi­ci­tés basées sur le genre pour les adolescent·es

À par­tir de février, Instagram et Facebook ne pro­po­se­ront plus de publi­ci­tés basées sur le genre pour les adolescent·es. 

Adieu les pubs basées sur le genre, du moins pour les adolescent·es… C’est ce qu’a annon­cé Meta, le groupe mère de Facebook et Instagram ce mer­cre­di 11 jan­vier sur son site. Dès février, les annon­ceurs n'auront plus accès au genre des adolescent·es qui, quant à elles et eux, pour­ront indi­quer leurs pré­fé­rences en matière de publicité. 

« Nous recon­nais­sons que les ado­les­cents ne sont pas néces­sai­re­ment aus­si bien équi­pés que les adultes pour prendre des déci­sions sur l'utilisation de leurs don­nées en ligne à des fins publi­ci­taires, en par­ti­cu­lier lorsqu'il s'agit de leur mon­trer des pro­duits dis­po­nibles à l’achat », a indi­qué l'entreprise. Désormais, seule la loca­li­sa­tion et l’âge seront pris en compte par les annon­ceurs, afin que le conte­nu publi­ci­taire soit appro­prié et utile aux adolescent·es. Cela revient à « sup­pri­mer la pos­si­bi­li­té pour les annon­ceurs de cibler les ado­les­cents en fonc­tion de leurs inté­rêts et de leurs acti­vi­tés », selon l’entreprise.

Ces déci­sions arrivent dans un contexte de ten­sion autour de la pro­tec­tion des mineur·es sur les appli­ca­tions. À l’automne 2021, l’ex employée de Facebook Frances Haugen avait fait fui­ter des docu­ments internes mon­trant que les dirigeant·e·s de la pla­te­forme avaient conscience des risques qui exis­taient pour les mineur·es, indique l’AFP.

Une san­té men­tale en danger 

Des élu·es et des asso­cia­tions de pro­tec­tion de l’enfance reprochent aux appli­ca­tions popu­laires d’avoir des effets néfastes sur les plus jeunes utilisateur·rices. Et pour certain·es, les efforts sont insuf­fi­sants. C’est le cas des res­pon­sables des écoles publiques de Seattle, aux États-​Unis, qui ont dépo­sé ven­dre­di une plainte contre plu­sieurs réseaux sociaux les accu­sant d’ « atteintes » à la san­té men­tale des mineur·es. « L’augmentation des sui­cides, ten­ta­tives de sui­cide et visites aux urgences liées à la san­té men­tale n’est pas une coïn­ci­dence. (…) Cette crise s’aggravait déjà avant la pan­dé­mie et la recherche a iden­ti­fié les réseaux sociaux comme jouant un rôle majeur dans l’apparition de pro­blèmes de san­té men­tale chez les jeunes », écrivent-​ils dans leur plainte, tou­jours selon l’AFP

En mars, de nou­velles pos­si­bi­li­tés seront offertes aux adolescent·es afin de mieux contrô­ler le conte­nu publi­ci­taire qui leur est pro­po­sé. Ces dernier·es pour­ront gérer leurs pré­fé­rences en matière de publi­ci­té direc­te­ment dans les para­mètres de l’application. Il suf­fi­ra à l’adolescent·e de choi­sir « Voir moins » ou « Pas de pré­fé­rence ». Ils et elles pour­ront éga­le­ment indi­quer si ils et elles sou­haitent voir moins de publi­ci­té sur un type d’émission télé ou spor­tive par exemple. Les conte­nus publi­ci­taires non des­ti­nés aux adolescent·es seront direc­te­ment réglés dans les para­mètres par défaut comme « Moins vu ». Ces nou­veaux outils à leur dis­po­si­tion seront détaillés dans une nou­velle page de confidentialité. 

« Ces chan­ge­ments reflètent la recherche, les réac­tions directes des parents et des experts en déve­lop­pe­ment de l'enfant, les prin­cipes des droits de l'enfant des Nations unies et la régle­men­ta­tion mon­diale », a indi­qué l’entreprise Meta. 

À lire aus­si I « Notre exis­tence n'est pas un débat » : après une émis­sion consa­crée aux enfants trans, une péti­tion demande la sup­pres­sion de TPMP

Partager
Articles liés

Inverted wid­get

Turn on the "Inverted back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.

Accent wid­get

Turn on the "Accent back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.