Violences sexistes et sexuelles en poli­tique : Clémentine Autain sou­haite une « charte com­mune » à la Nupes

La dépu­tée insou­mise de Seine-​Saint-​Denis a appe­lé, dimanche 27 novembre sur RTL, à l’instauration d’un « groupe de tra­vail de la Nupes » pour adop­ter une « charte » afin de répondre aux vio­lences sexistes et sexuelles en poli­tique. Elle est aus­si reve­nue sur l'affaire Quatennens, écar­tant une démis­sion du député. 

Une réponse com­mune. Alors que La France insou­mise (LFI) semble accu­lée par l’affaire Quatennens, la dépu­tée LFI Clémentine Autain, sou­haite que l’alliance de gauche Nupes adopte une « charte » lui per­met­tant d’améliorer sa réponse aux cas de vio­lences sexistes et sexuelles en son sein. Invitée de l’émission poli­tique Grand Jury RTL-​LCI-​Le Figaro ce dimanche 27 novembre, la dépu­tée de Seine-​Saint-​Denis a tout d'abord esti­mé qu’il « est com­pli­qué d’avoir une réponse poli­tique qui soit affi­née, parce que le mou­ve­ment #MeToo est récent ». Clémentine Autain observe éga­le­ment « que [les] mou­ve­ments poli­tiques n’ont pas suf­fi­sam­ment tra­vaillé pour avoir une réponse juste, pro­por­tion­née, gra­duée qui réponde à la palette des situa­tions dans les­quelles on peut se trou­ver ». C'est pour­quoi l’élue a indi­qué vou­loir l’instauration d’un « groupe de tra­vail de la Nupes » en vue de l’élaboration d’une « charte qui repose sur des prin­cipes ».

Clémentine Autain est aus­si reve­nue sur l’affaire Quatennens dont les récents rebon­dis­se­ments montrent qu’arriver à une posi­tion com­mune semble com­pli­qué pour l'alliance de gauche (LFI, PS, EELV et PCF). C'est « un moment qui est à la fois dou­lou­reux et dif­fi­cile » pour le mou­ve­ment, explique l'élue, pour qui « avoir un cama­rade qui est aux prises avec des faits de cette nature » est dif­fi­cile car « il y a de l'affect ». Au micro de RTL, Clémentine Autain a réité­ré sa pro­po­si­tion « d’entendre et d’accueillir la parole de Céline Quatennens ». L’épouse du dépu­té du Nord a accu­sé mer­cre­di Adrien Quatennens de « vio­lences phy­siques et morales » répé­tées et anciennes.

Lire aus­si I Affaire Quatennens : son épouse dénonce « des années » de « vio­lences phy­siques et morales »

« Il est hors de ques­tion que les prin­cipes fémi­nistes qui guident notre mou­ve­ment soient mis de côté parce qu’il s’agit de l’un des nôtres », a décla­ré Clémentine Autain, tout en indi­quant qu’une démis­sion d’Adrien Quatennens de son poste de dépu­té n’est, pour l’heure, pas à l’ordre du jour. Selon la dépu­tée, « La France insou­mise a pris des sanc­tions de haut niveau » envers Adrien Quatennens, citant la mise en retrait depuis sep­tembre de ses fonc­tions de coor­di­na­teur de LFI ain­si que des tra­vaux par­le­men­taires. Le par­ti a pris la déci­sion d’attendre la com­pa­ru­tion du dépu­té devant la jus­tice le 13 décembre pro­chain, dans le cadre d’une pro­cé­dure dite du plaider-coupable.

Ce n’est en revanche pas du tout la posi­tion d'autres res­pon­sables poli­tiques de la Nupes. Dès mer­cre­di, le Premier secré­taire du Parti Socialiste (PS) Olivier Faure, jugeait le retour d’Adrien Quatennens sur les bancs de l’Assemblée « désor­mais impos­sible ». « Il devrait quit­ter l’Assemblée natio­nale. Il n’est plus en capa­ci­té de repré­sen­ter le pro­jet pour lequel il a été élu », a décla­ré ce dimanche le lea­der éco­lo­giste Yannick Jadot dans Le Journal du Dimanche.

De son côté, Jean-​Luc Mélenchon, qui avait en sep­tembre expri­mé dans un pre­mier temps son sou­tien sans faille à son pou­lain, ne s'est pas encore expri­mé depuis les nou­velles accu­sa­tions de l’épouse du dépu­té. Sur le silence du chef de file des insoumis·es, Clémentine Autain a pour­sui­vi chez RTL : « Je ne vais pas me faire la porte-​parole de Jean-​Luc Mélenchon. Je me per­mets, j'espère qu'il ne m'en tien­dra pas rigueur, de dire que je crois qu'il a l'intime convic­tion qu'il ne s'agit pas de vio­lences répé­tées », a‑t-​elle décla­ré. Pour la dépu­tée, cette « convic­tion intime » vien­drait du fait « qu’il connaît Adrien et Céline Quatennens » avant de pré­ci­ser qu’il ne s’agit là que de « [son] impres­sion ».

Lire aus­si I Le pro­bable retour d'Adrien Quatennens à l'Assemblée sus­cite des inter­ro­ga­tions au sein de la Nupes

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