Après la ville de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), c’est au tour de Villemomble d'expérimenter la mise en place d'un congé menstruel pour le personnel communal féminin dès janvier 2024.
Villemomble (Seine-Saint-Denis) prévoit d’expérimenter le congé menstruel auprès de ses agentes municipales dès janvier 2024. La commune compte 62% de femmes parmi ses agent·es. Un vœu a été adopté à la majorité lors du conseil municipal du vendredi 7 juillet 2023 pour la mise en place de ce dispositif. Une initiative portée par le groupe d’opposition (DVD) Alliance démocratique à Villemomble (Adav). D’après le média Actu.fr, le congé menstruel concernera les agentes de la collectivité et du Centre communal d’action social (CCAS) victimes de règles douloureuses ou d’endométriose. Il s’appliquera à celles qui auront fait reconnaître leur pathologie avec un certificat médical attestant d’endométriose, de maladie gynécologique ou règle douloureuse.
Selon Actu.fr, les agentes qui souffrent de règles douloureuses pourront bénéficier « d’une autorisation spéciale d’absence pouvant aller jusqu’à deux jours par mois durant la période menstruelle en cas de souffrance ou pour se rendre à des rendez-vous médicaux dans le cadre de la pathologie associée. » Ces agentes auront droit à « un recours étendu au télétravail lorsque le poste le permet durant la période menstruelle pour limiter les déplacements, et d’un aménagement du temps de travail. »
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Le département de la Seine-Saint-Denis est un pionnier sur la question du congé menstruel. En mars dernier, le maire de Saint-Ouen, Karim Bouamrane (PS) avait mis en place le dispositif pour toutes les agentes atteintes d’endométriose ou de règles douloureuses. Ainsi, Saint-Ouen devenait la première ville de France à expérimenter ce congé menstruel. Le conseil départemental de Seine-Saint-Denis, présidé par Stéphane Troussel (PS), a suivi le mouvement en annonçant en mai dernier la mise en place d'un congé menstruel en septembre 2023, pour une durée d’un an. Une proposition de loi avait été déposée le 10 mai à l'Assemblée nationale par les député·es socialistes Fatiha Keloua (Seine-Saint-Denis) et Mickaël Bouloux (Île-et-Vilaine) pour instaurer un congé menstruel dans la loi.