Seciurs populaire
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Près d’un·e Français·e sur cinq déclare vivre à découvert

L'organisation révèle que 18% des Français·es vivent à décou­vert, un chiffre en hausse de 3 points en un an.

L’inflation ne cesse de croître et les Français·es en pâtissent… Dans son nou­veau baro­mètre, réa­li­sé conjoin­te­ment avec Ipsos et publié ce mer­cre­di, le Secours popu­laire révèle que 18% des Français·es vivent à décou­vert, un chiffre en hausse de 3 points en un an. « 2022 et la forte hausse des prix avait déjà mar­qué une année par­ti­cu­liè­re­ment dif­fi­cile pour de nom­breux foyers fran­çais. La situa­tion ne s’est mal­heu­reu­se­ment pas amé­lio­rée en 2023 », déclarent les auteur·es du rap­port. 31 % des ouvriers, 25 % des employés et 24 % des Français·es ayant un niveau d'étude infé­rieur au bac­ca­lau­réat admettent ain­si être à découvert.

53% des per­sonnes son­dées affirment ne pas réus­sir à mettre de l’argent de côté. 

Autre point sou­le­vé par le Secours popu­laire : la pré­ca­ri­té touche de nom­breux Français·es. En effet, près de 6 Français sur 10 « déclarent avoir été à un moment de leur vie dans une situa­tion de pré­ca­ri­té ou sur le point d’en connaître une, 38% ayant déjà connu une telle situa­tion », pré­cise l’organisation. D’après l’association, cette situa­tion concerne par­ti­cu­liè­re­ment les per­sonnes aux reve­nus les plus modestes : « plus d’une per­sonne dont le foyer a un reve­nu men­suel net infé­rieur à 1 200€ par mois sur deux a déjà connu une situa­tion de pré­ca­ri­té », indique le Secours populaire.

Des dif­fi­cul­tés à assu­rer les dépenses courantes

L’étude montre que les Français·es peinent à assu­rer cor­rec­te­ment leurs dépenses cou­rantes. 45% d’entre elles et eux ont déjà eu des dif­fi­cul­tés à payer cer­tains actes médi­caux mal rem­bour­sés par la sécu­ri­té sociale, contre 39% en 2022. 46% ont eu des dif­fi­cul­tés à faire face aux dépenses liées à leurs enfants (achat de four­ni­tures sco­laires, de vête­ments, can­tine…). Cela repré­sen­tait 42% des répondant·es en 2022.

Face à l’inflation et la hausse des prix, les Français·es dimi­nuent leurs dépenses ali­men­taires et vont même jusqu’à man­ger moins sou­vent. Ils et elles sont 53% à avoir choi­si de ne pas tou­jours se nour­rir à leur faim pour pou­voir nour­rir leurs enfants. Invitée au micro de fran­cein­fo ce mer­cre­di, la secré­taire géné­rale du Secours popu­laire Henriette Steinberg estime que « la faim devient une ques­tion majeure ». « Nous sommes dans une situa­tion où la ques­tion de la faim ré-​intervient dans la vie quo­ti­dienne de mil­lions de familles sur notre ter­ri­toire », a‑t-​elle alerté.

D’après le Secours Populaire, « 9,2 mil­lions de per­sonnes vivent sous le seuil de pau­vre­té moné­taire en France ». Une pau­vre­té qui touche les tra­vailleurs pré­caires, les per­sonnes en fin de droit, les jeunes (étu­diants ou non), les per­sonnes âgées, les débou­tés du droit d’asile. Causette, très concer­née par ce sujet, vous pré­sen­te­ra bien­tôt une série d'articles sur des ini­tia­tives mises en place auprès de ces publics pour ten­ter de pal­lier la précarité.

Lire aus­si l Paris : une « Journée bon­heur » dans la capi­tale lance la cam­pagne des vacances d’été du Secours Populaire

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