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© Sora Shimazaki / Pexels

Poursuivi pour vio­lences sur sa femme et ses enfants, un poli­cier relaxé en appel

Yves Milla, un ancien major de la police aux fron­tières (PAF) pour­sui­vi pour des vio­lences sur son ex-​femme et ses enfants, a été relaxé jeu­di par la cour d’appel de Metz.

Jeudi 18 avril, un ancien poli­cier pour­sui­vi pour vio­lences sur son ex-​femme et ses enfants, a été relaxé. Lors de l’audience le 15 mars, le par­quet avait requis la même peine qu’en pre­mière ins­tance : en juillet 2023, Yves Milla avait été condam­né par le tri­bu­nal cor­rec­tion­nel de Thionville (Moselle) à dix-​huit mois de pri­son avec sur­sis pro­ba­toire de deux ans ain­si que le retrait de l’autorité paren­tale. “Nous étions dans une impasse”, a expli­qué la pré­si­dente de la cour à la vic­time à l’annonce de la déci­sion. “Nous n’avons pas trou­vé dans l’exposé de la pro­cé­dure d’éléments qui pou­vaient cor­ro­bo­rer une ver­sion ou l’autre”, a‑t-​elle esti­mé. Pour la cour, il s’agit donc seule­ment d’un “grave et sérieux conflit de l’exercice de l’autorité paren­tale”.

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“C’est une déci­sion hal­lu­ci­nante”, s’est insur­gée la dépu­tée LFI Charlotte Leduc, venue sou­te­nir la vic­time. “C’est un très mau­vais mes­sage qu’envoie la jus­tice fran­çaise pour décou­ra­ger les femmes de poli­ciers et leurs enfants à por­ter plainte. Ça dit aux autres : n’essayez même pas !” “La jus­tice fran­çaise pou­vait dire à ce petit gar­çon de 13 ans : ‘On te croit, on te rend jus­tice’, et elle ne l’a pas fait. S’il venait à com­mettre un geste irré­pa­rable, la jus­tice sera res­pon­sable”, a aus­si poin­té une repré­sen­tante de l’association SOS Fonctionnaires Victimes.

L’affaire Milla n’est pas pour autant ter­mi­née : “Nous avons appris à l’audience qu’une infor­ma­tion judi­ciaire pour viol était actuel­le­ment ouverte”, a sou­li­gné la pré­si­dente de la cour d’appel. Lors de l’audience du 15 mars, qui avait duré près de sept heures et demie, l’avocate géné­rale avait confir­mé que le par­quet de Thionville avait ouvert une infor­ma­tion judi­ciaire pour des faits pré­su­més de viol sur l’ex-épouse. Avant le pro­cès en appel, le patron du syn­di­cat Unsa-​Police, Olivier Varlet, avait par ailleurs été poin­té par le média en ligne Streetpress pour avoir pré­ten­du­ment “cou­vert” Yves Milla, ancien délé­gué Unsa dans l’Est et pré­sen­té comme son “meilleur ami”. Cité par la défense au pro­cès, Olivier Varlet a sou­te­nu au contraire n’avoir “jamais” cher­ché à défendre l’ancien major de la PAF. “Mon intime convic­tion, c’est que ce n’est pas pos­sible” qu’il ait été violent, avait-​il ajou­té, évo­quant tou­te­fois “l’éducation ‘casque à pointe’” de Yves Milla avec ses enfants. Celui-​ci, actuel­le­ment en poste à la Direction des res­sources humaines, des finances et des sou­tiens (DRHFS), avait réfu­té “inté­gra­le­ment” les faits repro­chés, concé­dant juste une “édu­ca­tion rude et stricte avec [ses] fils”.

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