Naïs Pirollet, la pre­mière fran­çaise à la conquête du Bocuse d’or

Elle a 25 ans et une faim de loup. Naïs Pirollet repré­sen­te­ra la France lors de la finale du pres­ti­gieux concours mon­dial de cui­sine qui se tien­dra à Lyon les dimanche 22 et lun­di 23 jan­vier pro­chain. C’est une pre­mière, jamais aucune femme n’avait repré­sen­té la France en trente-​six ans de créa­tion. L’édition 2023 s’annonce d’autant plus his­to­rique : des vingt-​quatre candidat·es au titre du Bocuse d’or, elle sera la seule femme. Et la plus jeune. « Je suis très fière d’être la pre­mière femme à repré­sen­ter la France […] Le fait que je sois une femme n’a jamais été une ques­tion et je suis fière que ce soit la France qui soit por­teuse de ça », a décla­ré Naïs Pirollet lors d’une confé­rence de presse le 17 jan­vier dernier.

Pour la finale, la lyon­naise a sol­li­ci­té les conseils de la seule Française avec trois étoiles au comp­teur, Anne-​Sophie Pic. « Je trouve que c’est bien qu’une femme repré­sente la France. C’est l’image de la cui­sine aujourd’hui, donc je trouve que c’est une forme de logique », a poin­té l’étoilée à France Bleu Drôme Ardèche, regret­tant tou­te­fois que, « s’il y a beau­coup de femmes, elles ne sont pas tou­jours mises en valeur ». « Je pense que c’est un métier qui s’est un peu refer­mé aux femmes à un moment don­né et le fait qu’il se rouvre à elles de nou­veau, je trouve ça très posi­tif », estime Anne-​Sophie Pic. 

Comme pour mieux sou­li­gner l'importance de la place des femmes dans la haute gas­tro­no­mie, la pré­si­dente d'honneur du Bocuse d'or 2023 est une femme, elle aus­si tri­ple­ment étoi­lée à San Francisco : la cheffe fran­çaise Dominique Crenn.

Lire aus­si I Claire Vallée, des racines et des herbes

Jeune mais pas inex­pé­ri­men­tée. Naïs Pirollet est diplô­mée de l’institut Bocuse de Lyon d’où elle est sor­tie major de pro­mo il y a cinq ans. À moins d’une semaine du concours, elle a confié aux jour­na­listes être à la fois « stres­sée » et « exci­tée » de com­men­cer les deux épreuves de la com­pé­ti­tion. Mais cela ne sera pas sa pre­mière par­ti­ci­pa­tion au Bocuse d’or. Il y a deux ans, la Lyonnaise fai­sait par­tie de l’équipe de Davy Tissot, der­nier vain­queur fran­çais en date. Cette fois, elle revient par la grande porte et c’est à elle de briller. 

Lire aus­si I Eugénie Brazier, la cheffe aux 6 étoiles