Lors de son discours de politique générale, Gabriel Attal a annoncé des mesures visant à améliorer la prise en charge de la santé (mentale) des jeunes.
Lundi 29 janvier, la fondation Notre avenir à tous a publié un nouveau baromètre sur la santé mentale des jeunes en 2023, indiquant que 49 % des 11–15 ans souffraient d’anxiété. Bien que ce résultat soit légèrement plus réjouissant que celui de 2022 (53 %), il reste colossal. Durant son discours de politique générale, ce 30 janvier, Gabriel Attal a annoncé la mise en place de nouvelles mesures concernant la prise en charge des soins psychologiques, ainsi que sur celle des jeunes en milieu scolaire.
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Le Premier ministre a en effet annoncé l’amélioration de prise en charge du dispositif “Mon soutien psy”, créé en avril 2022. Selon lui, ce dispositif “partait d’une bonne intention, mais il n’a pas donné les résultats escomptés”. “Il faut avoir le courage de le reconnaître, même si c’est nous qui l’avons mis en place.” La cause ? Le tarif des consultations, trop faible, qui n’incite pas les professionnel·les à participer au dispositif.
Mon soutien psy concerne toutes les personnes à partir de 3 ans ressentant le besoin d’avoir accès à un suivi psychologique. Il permet le remboursement partiel d’un maximum de huit séances avec un psychologue conventionné.
Le gouvernement s’engage donc à “augmenter le tarif de la consultation remboursée pour limiter au maximum le reste à charge pour les jeunes patients et leurs familles” et à permettre d’“avoir accès directement à un psychologue, sans nécessairement passer par un médecin”.
Vers une meilleure prise en charge de la santé des jeunes
Gabriel Attal a également déclaré la création d’une maison des adolescent·es dans chaque département, rappelant qu’à ce jour il en existe “cinquante”. Les maisons des adolescent·es sont des lieux d’accompagnement, permettant aux 11–25 ans et à leur entourage d’exprimer leurs maux, leurs inquiétudes et leurs questionnements.
De plus, le Premier ministre a annoncé une prise en charge plus effective de la santé en milieu scolaire : “Nous devons recruter davantage d’infirmières scolaires et mieux reconnaître leur engagement.” À cette déclaration s’ajoute la promesse d’une revalorisation salariale et d’une prime exceptionnelle. Une prime de 800 euros leur sera adressée en mai, date à partir de laquelle leur salaire sera revalorisé de 200 euros net par mois.
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