Les Françaises tra­vaillent sym­bo­li­que­ment pour des prunes à par­tir de ce 4 novembre

Ce ven­dre­di 4 novembre 2022 à 9h10, les Françaises com­mencent à tra­vailler « gra­tui­te­ment », selon le cal­cul réa­li­sé par la news­let­ter fémi­niste Les Glorieuses qui a lan­cé une péti­tion pour récla­mer notam­ment une hausse des salaires des métiers très féminisés.

Depuis 9 h 10, ce ven­dre­di matin, les Françaises tra­vaillent « gra­cieu­se­ment ». Depuis 2016, la news­let­ter fémi­niste les Glorieuses cal­cule à par­tir des chiffres d’Eurostat, l’institut de sta­tis­tique euro­péen, ce moment fati­dique où les femmes ne sont sym­bo­li­que­ment plus payées, en rai­son des inéga­li­tés de salaire. Cette année, c’est donc ce ven­dre­di 4 novembre à 9h10. En 2022, selon les Glorieuses, les femmes fran­çaises ont gagné en moyenne 15,8 % de moins que les hommes.

Depuis la pre­mière édi­tion de cette cam­pagne, les inéga­li­tés sala­riales entre les femmes et les hommes stag­nent, voire ont ten­dance à se creu­ser. En 2016, les femmes ont arrê­té d’être rému­né­rées le 7 novembre, le 3 l’année sui­vante pour remon­ter au 6 novembre en 2018. Par rap­port à l’an der­nier, les femmes ont été sym­bo­li­que­ment « rému­né­rées » un jour de plus cette année : en 2021, elles tra­vaillaient sym­bo­li­que­ment pour des prunes à par­tir du 3 novembre 9h22. Quoi qu'il en soit, l'égalité entre les hommes et les femmes, ne semble pas être pour demain. « Le Forum éco­no­mique mon­dial pré­cise qu’il fau­dra attendre 132 ans pour atteindre la pari­té totale dans le monde », a d'ailleurs rap­pe­lé Les Glorieuses sur le compte Twitter de la newsletter.

Trois pro­po­si­tions pour enrayer les inégalités

C'est pour­quoi Les Glorieuses ont lan­cé une péti­tion « 4novembre9h10 » avec trois pro­po­si­tions de poli­tiques publiques, des­ti­nées aux élu·es. La pre­mière concerne l’application stricte du prin­cipe d’éga-conditionnalité. Il s'agit de condi­tion­ner l'accès aux mar­chés publics, l'obtention des sub­ven­tions publiques et celui des prêts garan­tis par l'État au res­pect de l'égalité sala­riale au sein d’une struc­ture. Une manière de « s’assurer que le bud­get alloué par les fonds publics n’accentue pas les inéga­li­tés », pointent Les Glorieuses.

La deuxième pro­po­si­tion milite pour l’évolution du congé mater­ni­té et pater­ni­té vers une éga­li­té de durée et de rému­né­ra­tion du congé paren­tal, à l’image de ce qui est fait en Suède. « Le temps impar­ti serait ain­si par­ta­gé équi­ta­ble­ment entre les deux parents. Il est essen­tiel de per­mettre aux couples de vivre leur paren­ta­li­té de façon égale dès aujourd’hui », sou­ligne la newsletter.

Enfin, Les Glorieuses pro­posent de reva­lo­ri­ser les salaires des emplois où les femmes sont les plus nom­breuses, comme les infir­mières (90,4 % de femmes), les sages-​femmes (87,7%) et le corps ensei­gnant (65,7 %). « Ces emplois de soin et d’éducation, très fémi­ni­sés, ont été cru­ciaux ces deux der­nières années pour la France », rap­pelle le média féministe. 

Pour signer la péti­tion des Glorieuses, c'est par ici.

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