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Assemblée nationale © Eddie Junior

Fausse couche : l’Assemblée natio­nale table pour une mesure de prise en charge psy­cho­lo­gique du couple

Mercredi, la com­mis­sion des affaires sociales de l’Assemblée natio­nale a adop­té la pro­po­si­tion de loi por­tée par la dépu­tée MoDem Sandrine Josso et visant à « favo­ri­ser l’accompagnement psy­cho­lo­gique des femmes vic­times de fausse couche »

La fausse couche est un « évé­ne­ment dif­fi­cile dont le secret ne dépasse sou­vent pas les fron­tières du couple », explique, ce mer­cre­di 1er mars, Jean-​François Rousset dépu­té Ensemble de l'Aveyron en com­mis­sion des affaires sociales de l'Assemblée natio­nale. Les membres de la com­mis­sion ont exa­mi­né la pro­po­si­tion de loi por­tée par la dépu­tée MoDem Sandrine Josso sur la prise en charge des fausses couches. Un texte visant à « favo­ri­ser l’accompagnement psy­cho­lo­gique des femmes vic­times de fausse couche ».

Dans le détail, cette pro­po­si­tion de loi vise à amé­lio­rer la prise en charge psy­cho­lo­gique des femmes, mais aus­si celle du couple. C’est pour cette rai­son que Sandrine Josso a pro­po­sé une modi­fi­ca­tion du titre de la pro­po­si­tion de loi, afin de sub­sti­tuer aux termes « femmes vic­times de fausse couche », les termes « couples confron­tés à une fausse couche ». Un titre d'ailleurs contes­té par Katiana Levavasseur, dépu­tée Rassemblement natio­nal (RN), qui aurait sou­hai­té rem­pla­cer le terme « fausse couche » par « inter­rup­tion natu­relle de gros­sesse ». Une pro­po­si­tion reje­tée car jugée trop ambi­guë, en rai­son de la proxi­mi­té séman­tique avec l’IVG (Interruption volon­taire de gros­sesse) ou l’IMG (Interruption médi­ca­li­sée de grossesse).

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En France, la fausse couche cor­res­pond à un arrêt spon­ta­né de la gros­sesse avant la 22ème semaine d’aménorrhée, soit envi­ron 5 mois. Une femme sur 10 est tou­chée au moins une fois dans sa vie et elles concernent 200.000 gros­sesses chaque année, selon BFMTV.

Des risques de dépression 

Si cette pro­po­si­tion de loi était votée, les per­sonnes vic­times d'une fausse couche pour­raient béné­fi­cier de la prise en charge d'un sui­vi psy­cho­lo­gique par l'Assurance mala­die. Cette pro­po­si­tion de loi vise aus­si à ins­tau­rer l'obligation d'informer toutes les vic­times de l'existence de cette aide. Aujourd’hui, en France, il n’existe aucun pro­to­cole d'accompagnement psy­cho­lo­gique spé­ci­fique pour les femmes vic­times de fausse couche. Et les études comme celle de l'American Journal of Obstetrics, rap­por­tée par BFMTV, alertent sur le fait que, plu­sieurs mois après une fausse couche, des troubles fré­quents d'anxiété et d'hypervigilance touchent les femmes. 10% d'entre elles souf­fri­raient même de dépres­sion dans les semaines sui­vant la fausse couche.

Une pro­po­si­tion de loi, avait déjà été por­tée par l'ancienne dépu­tée Renaissance Paola Forteza lors de la pré­cé­dente man­da­ture, mais elle n'avait pas abou­ti. Elle sou­te­nait notam­ment la mise en place d'un congé spé­cial de trois jours pour les femmes concer­nées et leur par­te­naire. L'ancienne dépu­tée pro­po­sait aus­si une cam­pagne publique d'information et la mise en place d'un numé­ro vert.

À l'heure actuelle seules les orga­ni­sa­tions syn­di­cales du sec­teur des tech­no­lo­gies et du conseil ont signé un accord en février per­met­tant la mise en place d'un congé fausse couche, per­met­tant aux parents de s'arrêter deux jours, d'après BFMTV. Le texte de la pro­po­si­tion de loi de Sandrine Josso, lui, sera exa­mi­né en séance publique le 8 mars. Si la loi est votée, elle devrait entrer en vigueur en sep­tembre 2024.

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