Le directeur de Sciences Po, Paris Mathias Vicherat, est renvoyé devant le tribunal pour violences conjugales. Il annonce sa démission pour “préserver” l’institution, précise-t-il.
“J’ai appris que mon ex-compagne et moi-même étions renvoyés devant le tribunal correctionnel”, a‑t-il écrit dans un message envoyé à la communauté éducative de Science Po et a confirmé à l’AFP par la direction de l’établissement. “C’est moins ma personne que l’institution qui m’importe, c’est pourquoi j’ai décidé, afin de la préserver, de démissionner de mes fonctions de directeur de l’Institut d’études politiques de Paris et d’administrateur de la Fondation nationale des sciences politiques”, a‑t-il ajouté.
Il avait été entendu par la police en décembre dans le cadre de l’enquête. Mathias Vicherat et son ex-compagne Anissa Bonnefont s’accusaient mutuellement de violences conjugales. Dans ce contexte, des étudiant·es avaient bloqué les bâtiments de l’IEP en janvier pour demander sa démission et protester contre son retour à la tête de l’établissement.
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D’après le communiqué de presse de Sciences Po et en accord avec la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, “une administration provisoire sera nommée dans les prochains jours” pour assurer “les fonctions de direction de l’Institut d’études politiques”, le temps d’étudier des candidatures à soumettre au vote du conseil d’administration.
De son côté, Mathias Vicherat nie “toujours les accusations de violences qui ont été formulées et diffusées à [son] égard” et estime que “la justice permettra d’établir la réalité des faits”.
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