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En soi­rée, le nombre de voya­geuses dimi­nue dans les trans­ports en com­mun en Ile-de-france

Le 21 décembre, l’AQST (Autorité de la qua­li­té de ser­vice dans les trans­ports) ren­dait publique une étude attes­tant du sen­ti­ment d’insécurité que res­sentent les femmes dans les trans­ports en com­mun en Île-de-France. 

Plus d’une femme sur deux ne se sent pas en sécu­ri­té dans les trans­ports en com­mun, selon une étude publiée en 2018 par l'Observatoire natio­nal de la délin­quance et des réponses pénales (ONDRP). Après 20h30, le sen­ti­ment d’insécurité se ren­force, pour 35% des femmes et des hommes interrogé·es. Afin de carac­té­ri­ser les consé­quences de ce res­sen­ti sur la fré­quen­ta­tion des trans­ports col­lec­tifs, l’AQST (Autorité de la qua­li­té de ser­vice dans les trans­ports) vient de réa­li­ser une étude sur le sen­ti­ment de sécu­ri­té dans les prin­ci­paux trans­ports en com­mun en Île-de-France.

Plus de 300 comp­tages en soi­rée, incluant plus de 22 000 per­sonnes sur 47 gares de RER, trains de ban­lieue ou sta­tions de métros, ont été effec­tués, entre 14h et minuit. Résultat : le constat est triple.

Trois constats flagrants

La pre­mière obser­va­tion est la sui­vante : de moins en moins de voya­geuses sont pré­sentes dans les trans­ports en com­mun au fur et à mesure que la nuit approche, plus par­ti­cu­liè­re­ment en direc­tion de Paris. Selon l’étude, jusqu’à 19h30 la répar­ti­tion par genre est « proche de l’équilibre ». Puis le pour­cen­tage de voya­geuses chute jusqu’à atteindre 34% à 21h30 et fina­le­ment 24% à 23h30.

Dans un deuxième temps, l’étude constate que le nombre de femmes dans les trans­ports en com­mun en soi­rée est plus faible dans les zones des­ser­vant une zone urbaine sen­sible (ZUS) comme Nanterre-​Ville, Ivry-​sur-​Seine, ou Mairie de Montreuil. Ainsi, en direc­tion de la ban­lieue, le taux de femmes dans les trans­ports en com­mun est de 28% en zones dites « sen­sibles », contre 37% dans les zones dites « aisées » (selon un indi­ca­teur de reve­nu par ménage).

Le troi­sième et der­nier constat de cette étude concerne éga­le­ment ces dif­fé­rentes zones. Le nombre de voya­geuses baisse si la ligne tra­verse une zone « sen­sible » même si la gare des­ser­vie n’y figure pas. En direc­tion de la ban­lieue par exemple, dans ce type de situa­tion, le taux de voya­geuses est réduit de moi­tié (19% de femmes contre 40% si aucune zone « sen­sible » n’est tra­ver­sée).

Le Ministère de la tran­si­tion éco­lo­gique pré­cise que les prin­ci­pales causes du sen­ti­ment d’insécurité sont, entre autres, les inci­vi­li­tés, la sur­veillance, la tem­po­ra­li­té, la pré­sence de per­sonnes alcoo­li­sées ou dro­guées, ou encore la pro­mis­cui­té tout comme l’isolement. Les axes d’amélioration qui res­sortent de l’étude sont les sui­vants : l’installation de davan­tage de camé­ras de sur­veillance, l’augmentation d’agents de sécu­ri­té durant les voyages, la veille à ce que les infra­struc­tures soient éclai­rées, la mise en place d’une cam­pagne de lutte contre les inci­vi­li­tés et contre le har­cè­le­ment dans les transports.

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