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© Diana Polekhina

Carnet rose : Zola, pre­mier bébé de la PMA pour toutes est née cet été

C'est au CHU de Nantes, où ses mères avaient été sui­vies par le centre de pro­créa­tion médi­ca­le­ment assis­tée, que la petite fille a vu le jour, un an après l'entrée en vigueur de la nou­velle loi bioéthique.

Le 27 août der­nier nais­sait Zola, pre­mier bébé issu d'une PMA pour couple de femmes en France, a révé­lé ven­dre­di Le Monde. Ses mères Cindy et Myrtille Meslet-​Héricourt, tren­te­naires nan­taises, ont été sui­vies par le CHU de Nantes depuis les pre­mières ten­ta­tives en Espagne jusqu'à l'accouchement de Cindy, 38 ans. 

Les équipes du CHU de Nantes avaient en effet réa­li­sé le sui­vi médi­cal (bilans san­guins, sti­mu­la­tions ova­riennes) pour les ten­ta­tives de PMA dans une cli­nique espa­gnole, débu­tées en 2018 et sol­dées par six insé­mi­na­tions infruc­tueuses. Le couple Meslet-​Héricourt s'est donc natuel­le­ment tour­né vers le centre de pro­créa­tion médi­ca­le­ment assis­tée du CHU de Nantes dès la pro­mul­ga­tion du texte révi­sant la loi bioé­thique et ouvrant la PMA pour les couples de femmes et femmes céli­ba­taires, le 2 août 2021. « On a été prio­ri­taires », explique Myrtille au Monde, avant de pré­ci­ser qu'il a ensuite « suf­fi d’une seule fécon­da­tion in vitro » pour pro­vo­quer la grossesse. 

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« On a été par­mi les pre­miers à démar­rer l’activité après l’adoption de la loi, et la prise en charge des nou­veaux publics a été une prio­ri­té », explique au Monde le chef du ser­vice d’aide médi­cale à la pro­créa­tion de l’hôpital nan­tais, le doc­teur Thomas Fréour. « Cela explique que la pre­mière nais­sance de ce type, sauf erreur, ait eu lieu chez nous », ajoute-​t-​il en pré­ci­sant avoir inter­ro­gé ses col­lègues des prin­ci­paux centres de PMA.

Cette nais­sance inter­vient qua­rante ans après celle, en février 1982, d'Amandine, le pre­mier bébé-​éprouvette de natio­na­li­té fran­çaise, rap­pelle Le Monde. Selon le quo­ti­dien, au 30 juin der­nier, « au moins 32 gros­sesses évo­lu­tives (supé­rieures à douze semaines d’aménorrhée) étaient connues » dans le cadre de PMA pour couples de femmes et femmes seules. En mars, l’Agence de bio­mé­de­cine avait révé­lé que les femmes seules repré­sen­taient 53 % des demandes sus­ci­tées par l'ouverture de la PMA. Dans le sillage de la loi, en 2021, les dons de sper­ma­to­zoïdes et d'ovules ont atteint des records, avec près de 600 don­neurs et 836 donneuses.

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