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Agression sexuelle col­lec­tive de Shaïna Hansye : le par­quet fait appel pour l’ensemble des mis en cause

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Une statue symbolisant la justice © Philippe Oursel

Le par­quet de Senlis a fait appel, le 4 mars, de la condam­na­tion de trois hommes et de la relaxe d’un qua­trième, mineurs au moment des faits, mis en cause pour agres­sion sexuelle à Creil (Oise), en 2017, sur Shaïna Hansye, qui avait alors 13 ans.

Le 1er mars, la famille de Shaïna Hansye avait éprou­vé un mélange de sou­la­ge­ment de voir trois des agres­seurs de l’adolescente condam­nés par le tri­bu­nal pour mineur·es de Senlis et de décep­tion quant à la clé­mence des peines de sur­sis. Elle doit désor­mais faire face à un rebon­dis­se­ment judi­ciaire : les faits d’agression sexuelle sur­ve­nue en 2017 sur l’adolescente de 13 ans devront être reju­gés, le par­quet ayant fait appel ven­dre­di 4 mars.

Cet appel géné­ral à l’ensemble des quatre mis en cause (l’un deux avait été relaxé) a été sus­ci­té par un pre­mier appel éma­nant de l’un d’eux, explique à Causette l’avocate de la famille Me Negar Haeri. « Je pense que cela a dû aga­cer le par­quet », com­mente Me Haeri, d’autant que le jeune majeur qui a fait appel était l’un des deux accu­sés pour les­quels la condam­na­tion avait été la plus faible – huit mois avec sur­sis. « Cet appel, ça a été comme s’il nous cra­chait à la figure, indique à Causette Yasin, le grand-​frère de Shaïna Hansye. Mais nous sommes sou­la­gés que le par­quet ait fait appel en retour, ils se sont en fait tiré une balle dans le pied au lieu de faire pro­fil bas, car désor­mais, ils risquent des peines plus lourdes [ce qui n’aurait pas été le cas si seuls les pré­ve­nus avaient fait appel, ndlr]. »

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Une nou­velle épreuve s’engage donc pour la famille Hansye, déci­dée à se battre pour la mémoire de Shaïna, au cœur de trois pro­cès dis­tincts. Le pre­mier volet concerne un viol col­lec­tif requa­li­fié en agres­sion sexuelle col­lec­tive, et donc jugé le 1er mars der­nier. Les deuxième et troi­sième, pour les­quels les dates ne sont pas encore connues, concernent des faits de vio­lences en réunion com­mis en mai 2019 (par les mêmes accu­sés que le pre­mier) et l’assassinat de la jeune fille, 15 ans, en octobre 2019 (c’est un autre mis en cause dans ce volet). « Cet appel, qui implique un nou­veau pro­cès qui ne sur­vien­dra pas avant un an au mini­mum, n’est pas for­cé­ment une bonne nou­velle, observe Me Haeri. La pers­pec­tive que la famille revive les déné­ga­tions et le retour­ne­ment de l’accusation des mis en cause envers Shaïna, comme elle a dû le subir en février lors de l’audience, me paraît très désa­gréable. » Pour autant, Yasin Hansye espère que cet appel sera l’occasion à ce que la jus­tice condamne plus sévè­re­ment les agres­seurs de sa sœur.

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