gŽrard depardieu
Gérard Depardieu en 2010 (Wikimedia Commons/Siebbi)

Accusations de viol : la mise en exa­men de Gérard Depardieu maintenue

Gérard Depardieu est accu­sé d’avoir vio­lé à deux reprises, en août 2018, la jeune comé­dienne Charlotte Arnould. La jus­tice a déci­dé, ce jeu­di, de main­te­nir sa mise en exa­men pour « viols » et « agres­sions sexuelles ».

La volon­té de « vivre dans la véri­té » d’un côté. La réfu­ta­tion de toute rela­tion non consen­tie de l’autre. Depuis plus de trois ans, l’acteur Gérard Depardieu, 73 ans, est accu­sé par la jeune comé­dienne Charlotte Arnould, la ving­taine, de l’avoir vio­lée à deux reprises, à l’été 2018. Ce der­nier a fait une requête auprès de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris afin de faire sau­ter sa mise en exa­men. Ce jeu­di, elle vient d’être main­te­nue par la justice. 

La jeune femme a révé­lé son iden­ti­té sur Twitter le 17 décembre 2021, un an pile après la mise en exa­men du comé­dien fran­çais pour « viols » et « agres­sions sexuelles ». Elle affir­mait alors que son silence n’était « plus sup­por­table » et avoir été « vio­lée en août 2018 » par Gérard Depardieu. Charlotte Arnould expli­quait que sa vie lui « échapp[ait] depuis trois ans », qu’elle sou­hai­tait « vivre sans [se] renier » et qu’elle n’y gagnait « stric­te­ment rien si ce n’est l’espoir de récu­pé­rer [son] inté­gri­té ».

La jeune femme assure avoir subi à l’âge de 22 ans, à deux reprises, le 7 août et le 13 août 2018, deux péné­tra­tions digi­tales au domi­cile de la figure du ciné­ma fran­çais, selon son récit aux enquêteur·rices, auquel Le Parisien a eu accès. Charlotte Arnould avait ren­con­tré peu de temps avant, dans la rue, Gérard Depardieu, un vieil ami de son père, qui avait accep­té de lui don­ner des conseils pour sa car­rière. Lors de leur pre­mière ren­contre chez lui, il lui aurait impo­sé des attou­che­ments, une péné­tra­tion digi­tale et un cun­ni­lin­gus. « J’ai eu la sen­sa­tion d’être morte. […] Je ne me pos­sé­dais plus, j’étais inca­pable de bou­ger [au moment de l’acte] », a‑t-​elle témoi­gné. Lors de leur deuxième ren­contre, où elle comp­tait avoir une expli­ca­tion avec lui sur ce qu’il s’était pas­sé, elle aurait subi un deuxième viol. Charlotte Arnould a racon­té aux enquêteur·rices avoir été « hyp­no­ti­sée, téta­ni­sée, sous son emprise ».

« Imposer un acte sexuel est pour moi inconcevable »

De son côté, Gérard Depardieu a nié, devant les enquêteur·rices, avoir impo­sé un quel­conque acte à la jeune femme, recon­nais­sant l’avoir tou­chée et l’avoir ques­tion­née sur sa vie sexuelle, mais réfu­tant l’avoir péné­trée digi­ta­le­ment. Il a assu­ré avoir mis fin au cun­ni­lin­gus quand Charlotte Arnould lui a dit ne pas res­sen­tir de plai­sir. « Imposer un acte sexuel est pour moi quelque chose d’inconcevable et d’insupportable », a‑t-​il affir­mé, selon son récit à la police, ajou­tant ne pas aimer être « un pyg­ma­lion ».

Lire aus­si I Plainte pour viol : Depardieu intou­chable aux yeux de l’opinion ?

La ving­te­naire a por­té plainte une pre­mière fois le 25 août 2018. Le par­quet de Paris a ensuite déci­dé de clas­ser l'enquête sans suite, en 2019, esti­mant que les faits n'étaient pas carac­té­ri­sés. Mais en août 2020, Charlotte Arnould a dépo­sé plainte avec consti­tu­tion de par­tie civile, entraî­nant auto­ma­ti­que­ment la nomi­na­tion d'une juge d'instruction.

Cette der­nière a donc choi­si de mettre en exa­men Gérard Depardieu en décembre 2020. Aux yeux de la juge, il existe des indices graves et concor­dants lais­sant pen­ser que l’acteur a com­mis des viols par sur­prise, selon Le Parisien. En février 2021, le par­quet avait requis le main­tien de sa mise en examen.

Partager
Articles liés

Inverted wid­get

Turn on the "Inverted back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.

Accent wid­get

Turn on the "Accent back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.