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Féminicide d’Aurélie Vaquier : Samire Lymani condam­né à 30 ans de réclusion

Ce 16 jan­vier, la cour d’assises de Montpellier a sui­vi les réqui­si­tions de l’avocat géné­ral à l’encontre de Samire Lymani. Celui-​ci a été recon­nu cou­pable d’avoir tué sa com­pagne Aurélie Vaquier, retrou­vée ense­ve­lie sous une dalle de béton à son domi­cile en 2021. 

“Ce crime est affreux. Je vous demande de décla­rer Samire Lymani cou­pable du meurtre de sa com­pagne Aurélie Vaquier et de le condam­ner à 30 ans de réclu­sion cri­mi­nelle”, avait décla­ré le 16 jan­vier au matin, à la fin de son réqui­si­toire, l’avocat géné­ral Damien Kincher. Après 4 heures de déli­bé­ré, le jury de la cour d’assises de l’Hérault, à Montpellier, est allé dans le sens de ces réqui­si­tions et a condam­né l’ex-militaire et chauf­feur rou­tier à 30 ans de réclusion.

Jugé depuis le 9 jan­vier pour “meurtre par concu­bin”, Samyre Lymani ris­quait la réclu­sion cri­mi­nelle à per­pé­tui­té pour le meurtre de sa com­pagne de 38 ans, retrou­vée ense­ve­lie sous une dalle de béton à leur domi­cile en avril 2021. À l’issue du ver­dict, il a à nou­veau cla­mé son inno­cence, comme tout au long du procès.

Lire aus­si I Ouverture du pro­cès pour le fémi­ni­cide d’Aurélie Vaquier, retrou­vée sous une dalle de béton en 2021

La réclu­sion cri­mi­nelle à per­pé­tui­té, le maxi­mum pré­vu par la loi fran­çaise, “est à réser­ver aux cri­mi­nels en série, ce que Samire Lymani n’est pas”, a expli­qué le
repré­sen­tant du minis­tère public, avant que la parole ne soit don­née à la défense pour sa plaidoirie. 

Pour le reste, l’avocat géné­ral s’est mon­tré impla­cable, rap­pe­lant en pré­am­bule ses “évi­dences”, dont la pre­mière est qu’Aurélie Vaquier, 38 ans, “ne s’est pas sui­ci­dée et qu’elle n’est pas morte d’un acci­dent”. Elle est “morte de mort vio­lente”. Damien Kincher a alors évo­qué l’“hypo­thèse abra­ca­da­bran­tesque” por­tée par la défense de Samire Lymani selon laquelle ce serait un incon­nu qui a tué la jeune femme à son domi­cile, puis l’a ense­ve­lie en cou­lant une dalle de béton, dis­si­mu­lée sous un podium de bois au domi­cile même du couple. Il sou­tient cette théo­rie expli­quant que les faits se sont pro­duits alors qu’il s’était absen­té quelques jours dans sa famille. “Mensonges, men­songes, men­songes… cet incon­nu, c’est vous, Samire Lymani”, a lan­cé l’avocat général.

Élément à charge 

Damien Kincher a d’abord jugé qu’Aurélie Vaquier n’avait “jamais quit­té son domi­cile”, avan­çant pour preuve qu’elle était vêtue d’un pyja­ma et por­tait des chaus­sons d’intérieur quand elle a été tuée. Samire Lymani affirme de son côté qu’elle lui avait envoyé, le 28 jan­vier, un mes­sage indi­quant qu’elle par­tait se res­sour­cer quelques jours à la cam­pagne pour “lire et écrire”.

“Ce mes­sage, c’est un faux, un leurre pour éloi­gner l’enquête”, rédi­gé par Samire Lymani, a mar­te­lé Damien Kincher. De même, la “décla­ra­tion tar­dive” de la dis­pa­ri­tion d’Aurélie par son com­pa­gnon à la gen­dar­me­rie est “le pre­mier élé­ment à charge”, a‑t-​il déve­lop­pé. Pour rap­pel, Samire Lymani avait signa­lé la dis­pa­ri­tion de sa com­pagne le 23 février 2021, près d’un mois après qu’elle a, selon lui, don­né signe de vie pour la der­nière fois.

"Naufrage d'un couple à la dérive" 

Il “signe sa culpa­bi­li­té” lorsqu’il affirme n’avoir rien vu de sus­pect sous la fameuse estrade de bois quand il y effec­tue des tra­vaux en février, alors qu’Aurélie y est déjà dis­si­mu­lée dans un sar­co­phage de béton. “Le mobile ? Je ne suis pas dans la tête de Lymani. Mais c’est le nau­frage d’un couple à la dérive”, “embar­qué dans un pro­jet” mal fice­lé de créa­tion d’un res­tau­rant végan à Bédarieux (Hérault), alors qu’il “n’avait pas un kopeck”, a esti­mé l’avocat général. 

“N’y a‑t-​il vrai­ment que deux hypo­thèses ? Celle d’un incon­nu et celle de Samire Lymani ? Ne peut-​il pas y avoir quelqu’un qui connais­sait Aurélie, qui connais­sait les lieux ?” a répli­qué l’avocat de la défense, Mathieu Montfort, en enta­mant sa plai­doi­rie. L'argument n'a pas convain­cu le jury.

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