Bollore Senat 13 mars 2024
Capture écran de la vidéo de l'audition de Vincent Bolloré devant le Sénat, 13 mars 2024, www.senat.fr

Auditionné à l’Assemblée natio­nale, Vincent Bolloré estime que l’avortement relève de deux “liber­tés”, dont celle “des enfants à vivre”

Questionné par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale, ce mercredi, Vincent Bolloré s’exprimait deux semaines après une polémique au sujet de l’avortement provoquée par une émission de CNews. Sans surprise, le milliardaire conservateur considère que l’IVG est “quelque chose de terrible”.

Dans les suites d’un feuilleton dont on se serait bien passé·es, Vincent Bolloré, a estimé, ce mercredi, devant les député·es que l’avortement est “quelque chose de terrible”“deux libertés” se “heurtent” : “La liberté des gens à disposer d’eux-mêmes” et celle “des enfants à vivre”. Interrogé par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale devant statuer sur le renouvellement de l’attribution des fréquences de la TNT pour ses chaînes, le milliardaire conservateur s’exprimait deux semaines après une polémique provoquée par une émission catholique diffusée sur ses médias CNews et Europe 1, où il avait été affirmé que l’avortement était la première “cause de mortalité dans le monde”, assimilant les fœtus à des personnes tuées par l’IVG.

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“Il y a pas mal d’années, la femme avec qui j’étais a appris qu’elle était enceinte alors qu’elle prenait des médicaments qu’il ne fallait pas prendre”, a confié l’homme d’affaires, catholique revendiqué manifestement prêt à sortir les violons pour se tirer du pétrin. “J’avais déjà quatre enfants, j’étais faible, je n’ai pas fait attention, j’ai laissé faire : je peux vous dire qu’il n’y a pas un jour où je ne pense pas à cette vie que j’ai contribué à supprimer”, a poursuivi Vincent Bolloré, lors de cette audition de la commission d’enquête parlementaire lancée à l’initiative des député·es La France insoumise (LFI).

Malgré ses “convictions”, il a assuré ne pas intervenir sur les contenus des chaînes qui sont dans son giron. L’homme d’affaires contrôle Vivendi, maison-mère du groupe Canal+, auquel appartiennent CNews mais aussi aussi la chaîne C8, royaume du non moins controversé Cyril Hanouna. Il a par ailleurs nié vouloir promouvoir “une idéologie” d’extrême droite, ce dont il est régulièrement accusé. “Tout ça, c’est des tartes à la crème, a-t-il proféré. Je n’ai aucun projet idéologique, je suis tout doux et débonnaire, pas du tout un Attila.”

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“J’ai des convictions (…) mais les contenus du groupe Canal n’ont qu’un objectif, servir ses abonnés ou ses téléspectateurs”, a martelé Vincent Bolloré. Selon lui, CNews est “un succès” car elle “raconte la vérité, reçoit tout le monde, enfin en tout cas tous ceux qui veulent y aller, et que c’est aujourd’hui un espace de liberté”. La chaîne est régulièrement boycottée, notamment par de nombreuses personnalités de gauche. “Est-ce qu’il y a de l’idéologie là-dedans ou chez Cyril Hanouna ? Je ne suis pas sûr, je crois qu’il y a une liberté, une joie”, a ajouté Vincent Bolloré. Peut-être bien la même joie qui envahit les femmes libres de disposer de leur corps.

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