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© Montage Causette

Désinfection d’eaux miné­rales en France : Foodwatch porte plainte contre Nestlé

L'association de défense des consommateur·rices Foodwatch a por­té plainte contre Nestlé Waters pour les trai­te­ments de dés­in­fec­tion inter­dits aux­quels ils ont eu recours sur leurs eaux miné­rales en France.

Foodwatch a annon­cé por­ter plainte ce mer­cre­di 21 février contre le numé­ro un mon­dial de l’eau miné­rale. Comme l’a récem­ment révé­lé une enquête du Monde et Radio France fin jan­vier, Nestlé Waters use de trai­te­ments de dés­in­fec­tion non conformes sur les eaux miné­rales en France. “Personne, pas même une mul­ti­na­tio­nale comme Nestlé, n’est au-​dessus des lois”, estime Ingrid Kragl, direc­trice de l’information de Foodwatch, citée dans un com­mu­ni­qué.

“C’est la rai­son pour laquelle nous por­tons plainte aujourd’hui” devant le tri­bu­nal judi­ciaire de Paris contre Nestlé Waters et le groupe Sources Alma pour neuf infrac­tions à la direc­tive euro­péenne sur les eaux miné­rales, au Code de la consom­ma­tion et au Code de la san­té publique, explique-t-elle.

"Une fraude massive"

Fin jan­vier, le groupe suisse Nestlé Waters avait admis dans la presse qu'il avait recou­ru à des trai­te­ments inter­dits d'ultraviolets et de filtres au char­bon actif sur cer­taines de ses eaux miné­rales (Perrier, Vittel, Hépar et Contrex) pour main­te­nir "leur sécu­ri­té ali­men­taire". Des pra­tiques cou­rantes dans le cas de l'eau du robi­net, dénuées de risques sani­taires, mais inter­dites pour les eaux miné­rales natu­relles dans l'Union européenne.

Nestlé Waters a par ailleurs expli­qué avoir infor­mé de ces pra­tiques dès 2021 les auto­ri­tés fran­çaises, qui avaient alors ouvert une enquête concluant que “près de 30 % des dési­gna­tions com­mer­ciales” dont cer­taines du groupe Sources Alma “subissent des trai­te­ments non conformes” en France, avaient rap­por­té Le Monde et Radio France fin jan­vier. “C’est une fraude mas­sive dont Nestlé Waters, le groupe Sources Alma mais aus­si l’État fran­çais devront répondre”, estime Foodwatch.

L’association a adres­sé une lettre à la Commission euro­péenne, dénon­çant “la com­plai­sance de la France, mouillée dans cette affaire depuis plu­sieurs années, qui aurait dû aler­ter les auto­ri­tés euro­péennes et les autres États membres impor­ta­teurs de ces eaux”. Deux par­quets, ceux de Cusset (Allier) et d’Épinal (Vosges), ont déjà ouvert des enquêtes pré­li­mi­naires pour tromperie.

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