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Elisabeth Borne © Flickr

Affaire Damien Abad : Elisabeth Borne inter­pel­lée à son tour sur les accu­sa­tions de vio­lences sexuelles visant le ministre

Mercredi, lors d'un dépla­ce­ment à Villers-​Bocage (Calvados) pour les légis­la­tives, Elisabeth Borne a été ques­tion­née par une habi­tante sur les accu­sa­tions de vio­lences sexuelles visant le ministre des Solidarités Damien Abad.

Une semaine après Emmanuel Macron, inter­ro­gé par la lycéenne Laura sur la pré­sence d'hommes accu­sés de viols à la tête de l'État, Elisabeth Borne a elle aus­si été confron­tée à ce sujet mer­cre­di, lors d'un dépla­ce­ment à Villers-​Bocage (Calvados) pour les légis­la­tives. « Ça vous fait quoi de tra­vailler avec des gens accu­sés de vio­lences sexuelles ? », lui a deman­dé une habi­tante, après les révé­la­tions de Mediapart sur l'existence d'une troi­sième femme affir­mant avoir été vic­time de vio­lences sexuelles de la part du ministre des Solidarités Damien Abad. 

À lire aus­si I Damien Abad accu­sé de ten­ta­tive de viol par une élue centriste

« Moi je vois des témoi­gnages ano­nymes relayés par un média. Je dis vrai­ment aux femmes, et je le dis en tant que Première ministre et en tant que femme : je les invite à dépo­ser plainte. Parce que c'est impor­tant que la jus­tice puisse dire les faits », lui a répon­du la Première ministre, ajou­tant être « consciente » que ce n'est « pas tou­jours facile de dépo­ser plainte ». « On a beau­coup for­mé les magis­trats et les poli­ciers pour que ce soit plus facile. Mais je pense que c'est vrai­ment essen­tiel si des femmes ont des faits à faire connaître à la jus­tice, qu'elles puissent dépo­ser plainte pour que la jus­tice fasse son tra­vail », a‑t-​elle poursuivi. 

La semaine der­nière, le pré­sident de la République était lui aus­si allé sur le ter­rain judi­ciaire, affir­mant que pour « fonc­tion­ner en socié­té », il fal­lait « avoir de la pré­somp­tion d'innocence ».

« Je ne me sens pas en sécurité »

La jeune femme de Villers-​Bocage n'en est pas res­tée là. « Sans par­ler de plainte ou d'abus, qu'un homme uti­lise sa sta­ture d'homme de pou­voir pour avoir des faveurs, ça ne vous dérange pas ? », a‑t-​elle enchaî­né, fai­sant ici réfé­rence aux accu­sa­tions d'abus de pou­voir ayant visé Gérald Darmanin dans deux dos­siers dis­tincts. L'une des affaires avait été clas­sée sans suite et un non-​lieu avait été requis dans la deuxième. 

« Bien sûr que ça me dérange », lui a d'abord répon­du Elisabeth Borne, ne sai­sis­sant sans doute pas immé­dia­te­ment la réfé­rence au loca­taire de Beauvau, avant de rétor­quer ne pas être juge et que c'est le rôle de la jus­tice de se char­ger des enquêtes. « Je vois que cet homme est en haut du pays. Je suis déso­lée, en tant que femme, je ne me sens pas en sécu­ri­té », a conclu de son côté la riveraine. 

Depuis la fin du mois de mai, le nou­veau quin­quen­nat d'Emmanuel Macron est sous le feu des cri­tiques pour avoir nom­mé Damien Abad au minis­tère des Solidarités, alors même que l'Observatoire des vio­lences sexistes et sexuelles avait signa­lé aux direc­tions des par­tis Les Républicains (LR) et Renaissance (ex-​LaREM), la veille de l'annonce du gou­ver­ne­ment, qu'une accu­sa­tion de viol exis­tait à son encontre. Mediapart a depuis révé­lé que deux femmes l'accusent de viol et une autre de ten­ta­tive de viol. L'ancien patron des LR à l'Assemblée natio­nale conteste, de son côté, l'ensemble des faits.

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