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Hilona Gos. ©Capture d'écran YouTube

Téléréalité : Hilona Gos accuse son ex-​fiancé Julien Bert de vio­lences conjugales

Dans une vidéo dif­fu­sée dimanche 26 février sur sa chaîne YouTube, l’influenceuse Hilona Gos dénonce les vio­lences qu’elle a subies entre 2019 et 2020 de la part de son ex-​fiancé Julien Bert, lui aus­si star de la téléréalité.

Elle s’intitule « Ma véri­té avec Julien ». Dans cette vidéo de 40 minutes, dif­fu­sée sur sa chaîne YouTube dimanche 26 février, Hilona Gos – influen­ceuse et can­di­date de télé­réa­li­té – révèle avoir subi des vio­lences de la part de son ex-​fiancé, Julien Bert, éga­le­ment can­di­dat de télé­réa­li­té avec qui elle a été en couple de sep­tembre 2019 à octobre 2021. En larmes face à la camé­ra, Hilona Gos décrit des épi­sodes régu­liers de vio­lences de sa part, par­ti­cu­liè­re­ment en état d’ébriété, qui auraient eu lieu au cours de leur relation.

Des insultes, des menaces ain­si que des vio­lences phy­siques. « Il m’a étran­glée, il m’a sou­le­vée du sol, raconte ain­si la jeune femme de 27 ans, très émue. Je me sou­viens que je n’arrivais plus à res­pi­rer. Après, au lieu de lui dire “je m’en vais, c’est pas nor­mal”, je me suis mise à genoux devant lui en pleurs et je l’ai sup­plié de ne pas me quit­ter. » À chaque soi­rée entre ami·es, « il pète un câble », poursuit-​elle pré­ci­sant qu’une fois sobre, Julien la sup­plie de lui par­don­ner et de l’aider à s’en sor­tir. « J’étais sous son emprise », ana­lyse la jeune femme qui pré­cise qu’« il était trop gen­til, quand il ne fai­sait pas ses crises tous les deux mois. » 

Raconter sa vérité 

C’est la pre­mière fois qu’Hilona Gos parle publi­que­ment de ces vio­lences. À plu­sieurs reprises au cours de la vidéo, elle explique l’avoir tour­née non pas pour se « ven­ger », « condam­ner » Julien ou « [se] vic­ti­mi­ser » mais dans le « seul but de racon­ter une véri­té ». « C’est aus­si peut-​être une sorte de SOS », ajoute-​t-​elle. À l’image, Hilona Gos appa­raît amai­grie – elle pré­cise peser aujourd’hui 40 kilos – et épui­sée. « Il a gâché ma vie », lance-​t-​elle. Elle confie ne plus sor­tir de chez elle et voir actuel­le­ment une psy­cho­logue deux fois par semaine.

Si Hilona parle pour la pre­mière fois, pour beau­coup d’internautes, les accu­sa­tions à l’encontre de Julien Bert ne sont pas une sur­prise. Dans plu­sieurs épi­sodes de l’émission de télé­réa­li­té dif­fu­sée avant leur sépa­ra­tion en 2021, Objectif Reste du Monde, Hilona sous-​entend que Julien lui a fait du mal sans appor­ter plus de pré­ci­sions ni de contexte. « T’as recom­men­cé dix fois Julien et à chaque fois tu t’excuses », lance par exemple la jeune femme à Julien dans un épi­sode. « Dans tous les couples il y a des embrouilles », hurle Julien. « C’est pas des embrouilles, rappelle-​toi des consé­quences », lui répond-​elle. Dans la vidéo dif­fu­sée ce dimanche, Hilona Gos explique en effet avoir fait une fausse-​couche « à cause du stress » début 2020, puis avoir avor­té quelques mois plus tard, réa­li­sant qu’elle ne pou­vait pas fon­der une famille avec lui.

Banalisation des violences 

Comme elle l’indique sur Twitter, pour la jour­na­liste Constance Vilanova, « dif­fi­cile de pen­ser que la pro­duc­tion qui a fait venir Hilona sur le tour­nage n’était pas au cou­rant » de ces vio­lences. « Il y a for­cé­ment eu du mon­tage. Les vio­lences ont dû être évo­quées face camé­ra », ajoute la jour­na­liste. Il reste que la dif­fu­sion de l’émission sur W9 pro­voque une vague de cybe­rhar­cè­le­ment à l’encontre d’Hilona Gos. Elle est régu­liè­re­ment qua­li­fiée d’« hys­té­rique » et de « folle » sur les réseaux sociaux. La dif­fu­sion de ces extraits bana­lise aus­si les vio­lences conju­gales sur petit écran. « En relayant des "clashs" qui étaient bien plus que ça dans un pro­gramme scru­té par des mil­liers d'ados, la pro­duc­tion a : roman­ti­sé et nor­ma­li­sé les vio­lences. Elle n'a pas pro­té­gé une vic­time », dénonce Constance Vilanova sur Twitter.

De son côté, Julien Bert a réagi aux accu­sa­tions d’Hilona Gos dans une courte vidéo dif­fu­sée sur Snapchat lun­di. Il accuse son ex-​fiancée d’avoir pris la parole pour lui nuire « comme par hasard, quand tout va bien dans [sa] vie, qu’[il est] épa­noui et qu’[elle, elle vient] de se faire quit­ter. » « Cette rela­tion, elle a tout fait pour y retour­ner, elle a tout fait pour reve­nir avec moi. Quand tu sors d’une situa­tion dif­fi­cile, tu remues pas ciel et terre pour y retour­ner, c’est la meilleure preuve au monde », argue-​t-​il face à la camé­ra dans un exer­cice de ren­ver­se­ment de la culpabilité. 

Lire aus­si I Alix Desmoineaux brise l'omerta des vio­lences sexuelles dans le milieu de la téléréalité

Prise à par­tie sur Instagram, Aurélie Dotremont, ex-​candidate de télé­réa­li­té et ex petite amie de Julien Bert, s’est expri­mée sur ces accu­sa­tions. « Ce matin, je me réveille avec 4 000 mes­sages pour savoir si j’ai été une femme bat­tue. J’ai pris des coups et j’en ai don­né. Parfois la pre­mière. On se bat­tait, point. C’était il y a plus de huit ans. On était jeunes et je suis carac­té­rielle, impul­sive […] Il est arri­vé oui, bien nombre de fois où ça déra­pait, mais rappelez-​vous que nous n’étions pas dans notre état nor­mal, même si cela ne par­donne rien », a‑t-​elle décla­ré ce mar­di sur le réseau social.

Julien Bert n’est pas le pre­mier can­di­dat de télé­réa­li­té à être accu­sé de vio­lences envers des femmes. Depuis deux ans et l’émergence du #MeToo de la télé­réa­li­té, le milieu est régu­liè­re­ment secoué par des affaires de vio­lences sexistes et sexuelles. En 2020, Julien Guirado est soup­çon­né de vio­lences conju­gales sur sa com­pagne Marine El Himer. Fin 2021, c’est Illan Castronovo, autre mas­to­donte du milieu, qui est visé par des accu­sa­tions de viols et d’agressions sexuelles sur plu­sieurs candidates.

Le nom du can­di­dat appa­raît d’ailleurs au côté de celui de Julien Bert dans deux plaintes dépo­sées en mai 2022 contre X pour deux viols ayant eu lieu dans une boîte de nuit en 2018. « Je fais atten­tion aux femmes, sur­tout aux femmes qui m'entourent et moi je ne leur manque pas de res­pect », s’était alors défen­du Julien Bert sur Instagram. 

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