capture decran 2023 03 07 a 11.21.04
© Capture d'écran de l'émission C à vous

Précarité mens­truelle : Elisabeth Borne annonce le rem­bour­se­ment des « pro­tec­tions pério­diques réuti­li­sables » pour les jeunes

Les « protections périodiques réutilisables » (culottes et coupes menstruelles) seront remboursées à partir de 2024 par la Sécurité sociale pour les moins de 25 ans afin de lutter contre la précarité menstruelle, a annoncé ce lundi, sur France 5, la Première ministre Élisabeth Borne.

 À compter de 2024, toutes les femmes de moins de 25 pourront bénéficier du remboursement par la sécurité sociales des « protections périodiques réutilisables » (culottes et coupes menstruelles) a annoncé la Première ministre, Elisabeth Borne, invitée sur l’émission C à vous ,de France 5, lundi 6 mars au soir. Interrogée sur la question de la précarité menstruelle (la difficulté des personnes réglées à accéder aux protections hygiéniques en raison de la pauvreté), Elisabeth Borne a précisé qu'il s'agit d'« une réalité qui touche trop de femmes. C’est une injustice du quotidien ».

La mesure sera inscrite au budget 2024. Pour être remboursées, ces protections périodiques devront être achetées en pharmacie, ce qui sera possible « sans ordonnance », a-t-elle encore précisé. « C’est impensable que des femmes ne puissent pas avoir les protections dont elles ont besoin », a commenté la Première ministre.

Des chiffres alarmants

Au même moment, une enquête OpinionWay pour l'association Règles Élémentaires publiée lundi 6 mars confirme la gravité du phénomène. D’après les résultats de cette étude, la situation de précarité des femmes a en effet doublé par rapport à 2021, passant de deux millions à quatre millions de personnes concernées. Une précarité qui touche principalement les jeunes puisque 44% des femmes de 18 à 24 ans ont déjà été confrontées à cette situation contre « seulement » 31% des 18-50 ans. Des résultats alarmants selon l’association, qui craint de voir la situation s'empirer avec l’inflation.

L'annonce de la première ministre n'a pas soulevé que de l'enthousiasme chez les militantes féministes qui se sont exprimées sur Twitter. L'ex-députée Albane Gaillot, désormais chargée de plaidoyer au Planning Familial, a notamment soulevé que « la précarité menstruelle touche aussi les plus de 25 ans » et que l'utilisation des coupes menstruelles ou des culottes demandent un accès à des sanitaires afin de pouvoir les laver, une situation compliquée pour « les femmes à la rue».

Jusque-là, le gouvernement avait opté pour la mise en place de 1 500 distributeurs de protections hygiéniques gratuites sur les campus des Universités. Des protections « respectueuses de l’environnement », sur lesquelles les fabricants ont eu l'obligation d'afficher le détail des compositions, des précautions d’utilisation et des effets indésirables graves que peuvent provoquer les composants des protections intimes, d'après l'ancienne ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal.

À lire aussi I Précarité menstruelle : 13 % des étudiantes doivent faire un choix entre nourriture et protections hygiéniques

Partager
Articles liés

Inverted wid­get

Turn on the "Inverted back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.

Accent wid­get

Turn on the "Accent back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.