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Russie : la jour­na­liste anti-​guerre Marina Ovsyannikova en déten­tion pro­vi­soire et mise en exa­men pour « dif­fu­sion de fausses infor­ma­tions » sur l'armée

La jour­na­liste russe Marina Ovsyannikova, connue pour avoir inter­rom­pu le jour­nal d'une chaîne de télé­vi­sion avec une affiche contre la guerre en Ukraine, a été pla­cée en déten­tion pro­vi­soire et mise en exa­men mer­cre­di pour « dif­fu­sion de fausses infor­ma­tions » sur l'armée.

Elle avait jusque-​là seule­ment éco­pé de plu­sieurs amendes. Mais les dif­fé­rentes inter­ven­tions de Marina Ovsyannikova contre la guerre en Ukraine pour­raient aujourd'hui la conduire en pri­son. La jour­na­liste russe a été mise en exa­men mer­cre­di pour « dif­fu­sion de fausses infor­ma­tions » sur l'armée, a annon­cé son avo­cat Dmitri Zakhvatov à Franceinfo.

Après avoir été arrê­tée par la police mer­cre­di matin, Marina Ovsyannikova a été pla­cée en déten­tion pro­vi­soire à Moscou et encourt « jusqu'à dix ans de pri­son », pré­cise son conseil, en rai­son de l'article 207.3 du Code pénal, intro­duit après le début du conflit, et qui cri­mi­na­lise la « dif­fu­sion publique de fausses infor­ma­tions déli­bé­rées sur le déploie­ment des forces armées russes », indique l'ONG Human Rights Watch. Les auto­ri­tés russes ayant une notion toute per­son­nelle de la vérité… 

À lire aus­si I La jour­na­liste russe anti-​guerre Marina Ovsyannikova relâ­chée après une brève interpellation

Mondialement célèbre

Cette mise en exa­men inter­vient moins d'un mois après une action de Marina Ovsyannikova près du Kremlin, le 15 juillet der­nier, au cours de laquelle elle a bran­di une pan­carte évo­quant la mort d’enfants ukrainien·nes et qua­li­fiant Vladimir Poutine d'« assas­sin ».

La jour­na­liste et pro­duc­trice russe est deve­nue mon­dia­le­ment célèbre mi-​mars pour avoir sur­gi en plein jour­nal du jour sur le pla­teau de Pervy Kanal, une chaîne de télé­vi­sion pro-​Kremlin pour laquelle elle tra­vaillait, avec une pan­carte cri­ti­quant l’offensive en Ukraine et la pro­pa­gande des médias contrô­lés par le pou­voir. Interpellée dans la fou­lée, elle avait été relâ­chée le 15 mars avec une amende de 30.000 roubles (243 euros) à payer.

À lire aus­si I « Ne croyez pas la pro­pa­gande » : le geste héroïque de Marina Ovsyannikova en plein jour­nal télé­vi­sé russe

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