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La France offi­cia­lise la sus­pen­sion des adop­tions d’enfants ori­gi­naires de Madagascar

La France a offi­cia­li­sé, dimanche, la sus­pen­sion des adop­tions d’enfants mal­gaches. Une déci­sion jus­ti­fiée par les conclu­sions d’un rap­port du comi­té des droits de l’enfant de l’Organisation des Nations unies poin­tant les failles des pro­cé­dures d’adoption à Madagascar.

Les pro­cé­dures d’adoption d’enfants mal­gaches fai­saient déjà l’objet d’une sus­pen­sion pro­vi­soire d’un an depuis octobre 2022, c’est désor­mais offi­ciel. Les pro­cé­dures d’adoption inter­na­tio­nale d’enfants ori­gi­naires de Madagascar par des per­sonnes rési­dant en France ont été sus­pen­dues, selon un arrê­té publié hier au Journal offi­ciel. “Toutes les pro­cé­dures d’adoption inter­na­tio­nale concer­nant des enfants ayant leur rési­dence habi­tuelle à Madagascar par toute per­sonne rési­dant habi­tuel­le­ment en France sont sus­pen­dues”, détaille le texte. 

Cette déci­sion, atta­quée sans suc­cès devant la jus­tice admi­nis­tra­tive fran­çaise, avait été jus­ti­fiée par les conclu­sions d’un rap­port du comi­té des droits de l’enfant de l’Organisation des Nations Unies (ONU) poin­tant les failles des pro­cé­dures d’adoption à Madagascar. Depuis une loi votée en février 2022, les adop­tions inter­na­tio­nales par démarche indi­vi­duelle sont inter­dites afin de stop­per les adop­tions illi­cites qui se sont déve­lop­pées au niveau mon­dial à par­tir des années 1980. Depuis la loi Limon, il n’est désor­mais plus pos­sible pour des candidat·es à l’adoption de se rendre sans l’aide d’un OAA (orga­nisme auto­ri­sé pour l’adoption) dans les pays d’origine des enfants pour les recueillir. En cause notam­ment, les poten­tielles dérives que les adop­tions indi­vi­duelles sans pas­ser par des orga­nismes agréés produisent. 

En sep­tembre 2022, l’ONU affir­mait d’ailleurs que les adop­tions illé­gales pour­raient rele­ver, dans cer­tains cas, de crimes contre l’humanité. L’adoption inter­na­tio­nale s’est déve­lop­pée de manière impor­tante dans les années 1950, puis, sur­tout, dans les années 1980 et 1990. Depuis la fin des années 2000, le phé­no­mène est en chute libre en France : le nombre d’adoptions est pas­sé de 4 136 en 2005 à 421 en 2019, beau­coup de pays pri­vi­lé­giant désor­mais l’adoption nationale.

Lire aus­si I Adoptions illé­gales : l'ONU affirme qu'elles pour­raient rele­ver de crimes contre l'humanité

Causette avec l'AFP

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