L'année dernière, 64.300 victimes de ces faits se sont présentées devant les forces de l'ordre en France, 47.900 au titre de violences physiques et 16.400 de violences sexuelles.
En 2021, par rapport à 2020, les services de police et de gendarmerie ont enregistré une hausse de 16% des plaintes pour des faits de violences intrafamiliales non conjugales, rapporte le ministère de l'Intérieur ce mercredi. L'année dernière, 64.300 victimes se sont ainsi présentées devant les forces de l'ordre, 47.900 au titre de violences physiques et 16.400 de violences sexuelles. « Ces dernières sont presque toujours des violences sexuelles, physiques, viols, agressions ou atteintes sexuelles », précise Beauvau.
Les victimes de violences intrafamiliales non conjugales enregistrées par les services de sécurité sont majoritairement des femmes, à 79 % pour les violences sexuelles et à 52 % pour les violences physiques. Par ailleurs, 80% d’entre elles étaient mineures au moment des faits.
Concernant les personnes mises en causes, 38.100 l'ont été pour des violences physiques au sein de la sphère familiale non conjugale et 11.000 pour des violences sexuelles dans le même cadre. Les trois quarts sont des hommes, à 70 % pour les violences physiques et à 94 % pour les violences sexuelles.
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Une hausse des faits anciens
Le ministère de l'Intérieur assure que cette hausse des plaintes est liée « au contexte de libération de la parole et d’amélioration de l’accueil des victimes par les services ». Dans ce contexte, il est souligné que la part de victimes dénonçant des faits anciens est en augmentation. « Ainsi l’évolution du nombre de victimes de violences intrafamiliales non conjugales enregistrées chaque année pour des faits commis au cours de la même année présente une tendance à la hausse, mais nettement atténuée par rapport à l’augmentation du nombre total de victimes enregistrées », précise l'Intérieur.
De manière générale, les plaintes pour violences sexuelles ont « nettement » augmenté en 2022 par rapport 2021, de 11%, selon les premières données du service statistique du ministère de l'Intérieur sur l'insécurité et la délinquance, publiées en début d'année. En 2021, la hausse des plaintes concernant ces actes était encore plus importante : on comptait une augmentation de 33%.
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