Si, depuis 2019, la durée du congé maternité des agricultrices est alignée sur celle des salariées, et qu’un service de remplacement est proposé par la MSA, il reste toujours complexe pour les exploitantes enceintes ou venant d’accoucher de lâcher complètement les rênes. Ne serait-ce que parce que le temps de travail nécessaire pour faire tourner la ferme dépasse largement le temps de travail du ou de la remplaçant·e. Reportage.
“On ne peut pas laisser en pause une exploitation le temps de faire un bébé” : Céline Vuitton, agricultrice, bénéficie d’un remplacement le temps de son congé maternité, un droit acquis tardivement et compliqué à mettre en œuvre. Productrice de plantes aromatiques et de châtaignes, cette cheffe d’exploitation attend son deuxième enfant. Or, “à cette période de l’année, il y a pas mal de travail en forêt : couper les arbres, sortir les[…]