Selon une étude de l’Association nationale de défense des consommateurs et usagers (CLCV), publiée ce jeudi et portant sur plus de deux cents produits d’alimentation infantile, un pourcentage important contiendrait trop de sucres, d’arômes et d’additifs.
Dans les rayons des supermarchés, de plus en plus de produits d’alimentation infantile se veulent sains et optimaux pour les plus petit·es, avec des étiquettes type “réduit en sucre”, “sans sucres ajoutés” ou “spécialement adaptés aux besoins de bébé”. “Mais le consommateur doit être vigilant et vérifier la liste des ingrédients”, dénonce l’Association nationale de défense des consommateurs et usagers (CLCV) dans une enquête publiée ce jeudi.
Cette dernière s’est concentrée sur 207 produits pour les enfants de 6 à 36 mois, achetés entre juin et juillet 2023, parmi des préparations céréalières, des produits laitiers, des purées à base de fruits et légumes, des repas salés et des snacks sucrés ou salés. En tout, 30 % des références analysées contiennent des ingrédients sucrants (sucre, miel, chocolat…), 30 % des arômes et 38 % des additifs, à savoir des épaississants, émulsifiants et correcteurs d’acidité. “C’est un constat d’autant plus alarmant que la multiplication des produits de type snacks et desserts dans les rayons d’alimentation infantile normalise le concept de grignotage et la prise de desserts sucrés en fin de repas”, regrette la CLCV. Dans le détail, ce sont les produits laitiers qui contiennent le plus d’ingrédients sucrés : 85 % des trente-cinq références étudiées.
Si un règlement européen encadre le secteur de l’alimentation infantile en France, avec des critères de composition nutritionnelle, la CLCV estime qu’il faut aller plus loin et prendre exemple sur les recommandations plus strictes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Elle demande notamment à réduire ou à supprimer l’ajout de sucres, à réduire l’utilisation d’additifs et d’arômes, ou encore à commercialiser moins de produits de type snacks et desserts sucrés. “Une réflexion doit s’engager pour mettre en place un étiquetage nutritionnel clair et facilement lisible sur les produits infantiles”, appelle enfin l’association.