Il sera disponible en France dès le mois de septembre dans les pharmacies et dans les établissements de santé.
C’est peu dire qu’il était attendu. Le Beyfortus, premier traitement préventif contre la bronchiolite, a reçu mardi le feu vert de la Haute Autorité de santé (HAS) en vue d’un remboursement. Déjà autorisé sur le marché européen depuis près d’un an, il le sera sur le marché français dès le mois de septembre, pile à temps pour l’épidémie saisonnière qui débute généralement mi-octobre et se termine à la fin de l’hiver. Environ 30 % des enfants de moins de deux ans sont affecté·es chaque année par cette infection respiratoire des petites bronches due à un virus respiratoire.
La prise en charge de ce traitement préventif, élaboré par les laboratoires Sanofi et AstraZeneca, sera sans frais pour les familles au moins la première année, a assuré hier le ministère de la Santé. Le Beyfortus, qui n’est pas un vaccin, mais un anticorps monoclonal, sera administré aux nouveaux-nés et bébés sous forme d’injection à dose unique dans la cuisse. Une seule injection de Beyfortus confèrera une protection pendant cinq mois, selon Sanofi, de quoi couvrir la totalité de la saison épidémique.
Huit hospitalisations évitées sur dix
Dans son avis publié sur son site internet, la Haute Autorité de santé évoque un « progrès » dans la lutte contre la bronchiolite. Le Beyfortus est le seul médicament, à ce jour, permettant de prévenir l’apparition du virus. D’après Sanofi, les essais cliniques ont montré qu’il permettait d’éviter plus de huit hospitalisations sur dix.
Une bonne nouvelle pour nombre de jeunes et futurs parents : l’hiver dernier, l’épidémie de bronchiolite particulièrement virulente avait rapidement saturé les hôpitaux français, mettant en difficulté les services de pédiatrie dans l’Hexagone. Entre septembre 2022 à mars 2023, près de 75.000 très jeunes enfants sont passé·es aux urgences et plus d’un tiers d’entre eux·elles ont été hospitalisé·es.